Sahara: Patrick Rajoelina alerte sur le danger de la balkanisation de l’Afrique à cause du polisario

L’ancien ministre des Affaires étrangères de Madagascar, Patrick Rajoelina, signataire de l’ »Appel de Tanger » pour l’exclusion de la milice du polisario « rasd » de l’Union Africaine (UA), a affirmé que l’existence d’une organisation comme l’autoproclamée « rasd » au sein de l’UA est un danger pour toute l’Afrique, estimant que son cas pourrait faire jurisprudence pour démembrer des pays et la balkanisation de tout le continent.

En marge de la première réunion de suivi de l’ »Appel de Tanger » où plusieurs anciens Premiers ministres et ministres des Affaires Etrangères africains se sont réunis pour lancer un appel à exclure l’entité de l’autoproclamée rasd de l’organisation panafricaine, l’ancien chef de la diplomatie de Madagascar, Patrick Rajoelina a déclaré à Hespress FR que le Sahara est « pris en otage » par le front polisario en contravention « flagrante » avec les statuts de l’Organisation de l’Union Africaine (OUA) à l’époque et de l’UA aujourd’hui.

« La rasd n’est ni un Etat ni une puissance dans la mesure où un Etat existe s’il a un sol, s’il a un gouvernement et s’il a une population. Aujourd’hui, la rasd qui revendique une population, cette population vit en territoire étranger », a-t-il affirmé dans une déclaration à Hespress FR depuis Marrakech, en référence à l’Algérie qui permet à étrangers, non Algériens, d’avoir un gouvernement parallèle, des armes, sur son propre territoire.

L’ancien ministre des Affaires étrangères de Madagascar, a expliqué qu’à l’issue de « très nombreuses semaines de concertation avec de très nombreuses personnalités, nous avons rédigé un Livre blanc qui a été rédigé en toute sérénité avec des arguments juridiques, historiques, politiques, diplomatiques mais avec une immense détermination » pour faire exclure la rasd de l’Union africaine et réparer l’erreur de son admission à sa création en 2002.

Soulevant le danger de la présence d’un groupe de miliciens séparatistes au sein de l’organisation continentale africaine, le diplomate a affirmé que le cas du polisario avec son autoproclamée rasd (non reconnue par les Nations Unies) pourrait faire jurisprudence pour de nombreux pays d’Afrique en proie à des milices sécessionnistes, ou des groupes politiques voulant créer des Etats au sein d’Etats.

« Notre détermination est simple, c’est que ce sujet, au bout de 50 ans, soit définitivement réglé par l’UA et naturellement par l’ONU, afin que ce sujet ne devienne pas une jurisprudence, parce qu’aujourd’hui en Afrique et ailleurs, il y a beaucoup de groupes politiques ou autres, qui essayent de faire sécession à l’intérieur de leurs États », a expliqué Patrick Rajoelina, en soulignant qu’ »ils sont nombreux ».

« Nous ne voulons pas », a-t-il insisté, dans la mesure où le sujet du Sahara n’est pas définitivement réglé par l’ONU, que ce sujet soit un sujet de jurisprudence « afin que les Etats soient démantelés, afin que les populations soient dans la misère et qu’éventuellement des guerres ou des guerres civiles apparaissent ».

L’ancien chef de la diplomatie de Madagascar a rappelé à cette occasion la déclaration « extrêmement claire » du président de la République, Andry Rajoelina, concernant le soutien de son pays à l’intégrité territoriale de Maroc, la résolution définitive devant l’ONU de ce dossier, pour permettre la réparation du préjudice infligé au royaume depuis la colonisation espagnole et la création de la milice du polisario pour prendre en otage le Sahara marocain.

« Madagascar est pleinement solidaire du Royaume chérifien et de Sa Majesté Mohammed VI afin que le Sahara puisse définitivement rejoindre la grande nation marocaine qui, je le rappelle, a été créée il y a plus de 1.000 ans à la même époque que la France était créée », a-t-il conclut.

hespress

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