Le Nigeria prépare des attaques militaires contre le Cameroun

This photo taken on June 17, 2014 in Dabanga, northern Cameroon, shows a convoy of Cameroon's army soldiers as part of a reinforcement of its military forces against Nigerian Islamist group Boko Haram. Boko Haram, which in April 2014 kidnapped more than 200 schoolgirls in northeast Nigeria to international condemnation, has been waging a brutal, five-year insurgency that has claimed thousands of lives. AFP PHOTO / REINNIER KAZE

L’information est des autorités sécuritaires qui prennent des dispositions pour contrecarrer les projets d’assauts de l’armée nigériane sur la péninsule de Bakassi.

La température monte à la frontière Cameroun-Nigeria. Le crépitement des armes s’annonce. Dans un message radio porte des autorités policières dont la copie circule sur les médias sociaux, les forces armées du pays voisin s’apprêtent à attaquer le Cameroun dans la péninsule de Bakassi. A en croire ce message du directeur de la surveillance du territoire, des affrontements armés ont eu lieu la première semaine du mois de janvier 2023 entre les forces de défense camerounaises et nigérianes.

Ce message indique des préparatifs côté Nigeria en vue de la reconquête de la péninsule de Bakassi ; des attaques sérieuses par des militaires nigérians sur le territoire national du Cameroun en février 2023, soit deux semaines avant l’élection présidentielle nigériane prévue le 25 février 2023. Les localités ciblées sont Kombo Abedimo, Kombo Etindi, Idiabato. Les Nigerians ont l’intention de rétablir les anciennes appellations de certaines localités en langues nigérianes.

Face à cette annonce, les autorités sécuritaires et administratives prennent des dispositions pour contrecarrer les manœuvres déstabilisatrices du Nigeria.

Les premiers signaux de cette crise qui s’annonce ont été donnés en début janvier, lorsque les autorités nigérianes ont saisi la Cour internationale de justice (CIJ). Elles contestent une partie du tracé de la frontière tel que décidée par la juridiction en 2002. Le Nigeria soutient que les coordonnées de la borne 8 au niveau des Monts Rhumsiki dans la région de l’Extrême-Nord ne sont pas exactes.

Cette nouvelle saisine de CIJ pour certains analystes annonçait déjà la partie visible de la persistance de la crise malgré la décision de la cour en 2002 et son exécution progressive. Cette hypothèse semble donc se confirmer avec les affrontements qui ont eu lieu et les attaques projetées.

En octobre 2002 en effet, la décision marquant la fin du conflit qui a éclaté en 1992 et qui a fait des morts entre 1994 et 1996, n’arrange pas tous les Nigerians. Certains continuent de penser que la presqu’île de Bakassi, riche en pétrole et en gaz devait appartenir au Nigeria. Or, après la décision de la CIJ, la majorité des bornes a été placée en dépit de quelques points de désaccord qui restaient à régler.

journalducameroun

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