Le taux du Livret A, placement très populaire parmi les Français, passe mercredi de 2% à 3%, un niveau plus vu depuis 2009 mais toujours nettement inférieur à l’inflation.
Cette bonne nouvelle pour les quelque 55 millions de détenteurs du Livret A, annoncée mi-janvier, n’efface pas le fait qu’avec une hausse des prix enregistrée à 6% sur un an en janvier, le rendement net est fortement négatif.
Il n’empêche qu’aucun autre produit n’offre un tel niveau de taux d’intérêt tout en garantissant le capital et en étant totalement liquide, c’est-à-dire avec la possibilité de retirer ses fonds à tout moment.
Moins connu que son aîné, le Livret de développement durable et solidaire (LDDS) bénéficie également de cette revalorisation à 3%.
Un épargnant disposant de 10.000 euros sur un de ces deux produits gagnera désormais 300 euros en année pleine, contre 200 euros précédemment.
Si la formule de calcul, prenant en compte d’une part la hausse des prix et d’autre part les taux interbancaires, auxquels les banques s’échangent de l’argent à court terme, avait été appliquée à la lettre, le taux aurait même été porté à 3,3%.
Mais le gouverneur de la banque centrale François Villeroy de Galhau a préféré arrondir légèrement à la baisse, invoquant dans un communiqué des « circonstances exceptionnelles ».
Encore à son niveau plancher de 0,5% en janvier 2022, le taux du Livret A avait déjà doublé une première fois au 1er février 2022 puis une nouvelle fois au 1er août.
Le taux du Livret d’épargne populaire, réservé aux personnes aux revenus modestes (au maximum 21.393 euros annuels pour une personne seule), passe de son côté de 4,6% à 6,1%.
AFP