Peu de pluie, des températures en baisse : voici à quoi va ressembler la météo en ce début février

Marqués par un retour du froid réel mais modéré, les premiers jours de ce mois de février devraient également s’avérer pauvres en précipitations. Une mauvaise nouvelle, tant les nappes phréatiques auraient besoin de se recharger.

Leur probable absence sera d’autant plus visible que la France en aurait bien besoin : les épisodes pluvieux vont, en ce début de mois de février 2023, se faire très rares dans la majeure partie du pays.

Un anticyclone met la France au régime sec
Pourquoi ? Parce qu’un anticyclone tisse sa toile à proximité de l’Hexagone et en chasse les potentiels passages pluvieux qui, dans d’autres configurations, auraient pu surgir de l’Atlantique.

« La prédominance des hautes pressions (liées à la présence de l’anticyclone) est synonyme d’une météo stable et peu évolutive, car les anticyclones empêchent le passage des perturbations, lesquelles sont obligées de contourner notre pays très loin vers le nord, ou, à l’inverse, en Méditerranée », résume La Chaîne Météo .

Conséquence : la France sera donc « au régime sec » jusqu’à dimanche, note sur Twitter Anthony Grillon, de Météo Contact.

Et cette situation devrait perdurer la semaine suivante, explique Météo France qui, dans ses tendances à quinze jours, évoque une semaine du 6 au 12 février « calme et généralement sèche », à l’exception des régions méditerranéennes qui pourraient connaître un temps plus perturbé.

Des températures en baisse, mais une vague de froid pas à l’ordre du jour
Par ailleurs, les températures seront à cette échéance « en nette baisse et se situeront environ 3 degrés sous les normales. Elles devraient amorcer une légère remontée sur la fin de période », précise par ailleurs Météo France, écartant le scénario d’une vague de froid intense et durable.

Ce scénario avait un temps été accrédité par une projection issue du modèle américain, qui suggérait qu’une masse d’air venue du nord-est de l’Europe gagnerait la France sous peu. Une prévision qui est, à cette heure, largement minoritaire, les autres modèles n’évoquant donc qu’une baisse des températures relativement classique.

« Des résultats issus de simulations effectuées par les modèles météo, qui plus est sélectionnés de manière isolée, ne constituent pas une prévision météorologique », rappelle pour sa part Météo France sur Twitter.

Un déficit de précipitations important car très récurrent
L’information majeure à tirer des dernières prévisions en date est donc celle faisant état du très faible niveau de précipitations attendu dans les prochains jours.

Preuve en est, lorsqu’il revient sur ces éléments, le météorologiste Florentin Cayrouse évoque « une mauvaise nouvelle » . « Il faut de l’eau pourtant. Ça pourrait devenir critique », note-t-il.

Le probable déficit de précipitations qui doit être enregistré début février s’ajoutera en effet à celui qui fut mesuré ces derniers mois et qui a abouti à une situation délicate.

Au 1er janvier dernier, de nombreuses zones, dans le Sud-Est, le Centre et le Nord, voyaient encore leur indice d’humidité des sols être inférieur aux niveaux habituellement relevés à cette époque de l’année.

Et le mois de janvier qui vient de s’écouler n’a rien arrangé. La Chaîne Météo explique ainsi sur Twitter que le déficit pluviométrique a été de l’ordre de 5 % par rapport aux normales.

Le niveau des nappes phréatiques dangereusement bas
S’il fragilise déjà nos sols, ce manque structurel de précipitations a des conséquences encore plus néfastes pour nos sous-sols, puisque les nappes phréatiques françaises sont encore dans une situation critique.

« Plus des trois-quarts des nappes restent sous les normales mensuelles avec de nombreux secteurs affichant des niveaux bas à très bas », indiquait ainsi le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) dans son point sur la situation au 1er janvier. « Les niveaux sont nettement inférieurs à ceux de décembre de l’année dernière. »

Une situation qui, on l’a vu, ne s’est pas foncièrement améliorée en janvier, et qui n’a donc que peu de chances d’évoluer favorablement en ce début de mois de février. Or, il le faudrait. « La recharge (en eau) de ces prochains mois conditionnera les niveaux de l’été 2023 », notait mi-janvier le BRGM. Une fois n’est pas coutume, il reste donc à espérer que le printemps soit pluvieux.

OUEST-FRANCZ

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