Etre infecté par un virus pourrait augmenter les risques de contracter la maladie d’Alzheimer selon une récente étude, à prendre avec des pincettes. Décryptage.
Il y aurait un lien possible entre une encéphalite, causée par un virus, et l’apparition de la maladie d’Alzheimer selon une récente étude.
Le lien entre virus et apparition de maladies neurodégénératives se resserre. Une étude menée sur plus de 450.000 dossiers médicaux informatisés a montré un lien entre les maladies virales et l’apparition de pathologies telles qu’Alzheimer. Ces résultats publiés dans la revue Neuron viennent étayer une piste qui semble prendre de l’importance dans le cadre de plusieurs maladies.
Récemment, une immense étude réalisée sur plus de 10 millions d’Américains suivis pendant 20 ans a montré que le virus d’Epstein-Barr (EBV) est un facteur indispensable pour déclencher la sclérose en plaques. Parmi elles, 800 personnes ont débuté une sclérose en plaques et toutes, sauf une, avaient été infectées par l’EBV. L’étude a fixé à 32 fois supérieur le risque de développer une sclérose en plaques après avoir croisé ce virus.
« Après avoir vu ces résultats sur le virus d’Epstein-Barr, nous avons réalisé que depuis des années, les chercheurs essayent de trouver des liens un à un entre une maladie neurodégénérative et un virus spécifique. Nous avons alors décidé d’avoir recours à une méthode différente, basée sur l’analyse de données. En utilisant des dossiers médicaux, nous avons pu observer tous les liens possibles en un seul coup d’œil’, explique Michael Nalls, auteur de l’étude et spécialisé dans l’analyse de données.
Un risque 31 fois plus élevé après une encéphalite
L’équipe a d’abord examiné les dossiers médicaux de 35.000 personnes souffrant d’une maladie qui affecte le cerveau (Alzheimer, démence, sclérose en plaques, Parkinson, démence vasculaire et sclérose latérale amyotrophique) et 310.000 personnes en bonne santé sur le dossier FinnGen, une immense base de données finlandaise.
AFP