L’accord de Nairobi, conclu le 23 novembre 2018 entre Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe, est définitivement mort. C’est le Président Félix Tshisekedi en personne qui a chanté son requiem publiquement, ce mercredi, à Lubumbashi.
Depuis la victoire de la coalition Cap pour le changement (CACH) constituée de l’UDPS de Félix Tshisekedi et de l’UNC de Vital Kamerhe, l’accord de Nairobi, conclu entre les deux hommes, avait du plomb dans l’aile, tant ses clauses peinaient à être mises en œuvre. Tenez ! Alors que Vital Kamerhe était parti pour être Premier ministre, il a finalement dû se consoler avec le poste de directeur de Cabinet du chef de l’État, la Primature étant revenue à l’autre coalition alliée, le Front commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila.
Un peu plus d’un an après sa nomination au poste de directeur de Cabinet, le voilà empêtré dans des ennuis judiciaires. Accusé de corruption dans l’affaire des travaux de 100 jours du Président Tshisekedi, Vital Kamerhe est condamné à 20 ans de prison ferme au cours d’un procès qui, finalement s’est révélé très … politique. Très tôt, ses partisans avaient dénoncé des machinations pour écarter leur leader. Chemin faisant, cette thèse a été confirmée, vu que la vacuité du dossier de l’accusation. Mais l’homme est quand même maintenu en prison et son procès en appel traîne depuis plusieurs mois.
Dans le puzzle de l’affaire Kamerhe, il y avait une pièce manquante que le Président Félix Tshisekedi a ajoutée, au vu et au su de tout le monde, hier, à Lubumbashi. En effet, une des clauses les plus importantes de l’accord de Nairobi qui a convaincu Vital Kamerhe à se désister à la Présidentielle de 2018 en faveur de Félix Tshisekedi – trahissant avec ce dernier l’accord de Genève conclu quelques jours plus tôt – , c’est qu’en 2023, il serait le candidat de la coalition à la Présidentielle. Naïveté ou myopie politique ? En tout cas, le président de l’UNC, en signant un pareil accord, a semblé ignorer ou a, en tout cas, minimisé sérieusement deux principes fondamentaux en politique : le pouvoir corrompt et le pouvoir aguiche. Très tôt, Félix Tshisekedi a senti le poids de cette lourde promesse qu’il aurait de la peine à tenir : il ne fait rien pour aider son ami à se tirer d’affaire ou peut-être même fait tout pour se débarrasser de cet allié devenu gênant pour son ambition de rempiler.
Le Président congolais, qui ne s’est jamais prononcé sur ses intentions par rapport à 2023, a finalement jeté le masque ce mercredi. « Je vais vous présenter un programme qui prendra en compte tous les territoires du Congo. Vous verrez comment nous allons changer le Congo d’ici aux élections 2023. Je vais vous revenir pour vous demander, si vous êtes contents de ma gestion jusqu’en 2023, accordez-moi encore vos voix pour que je continue ».
Alea jacta est. C’est désormais on ne peut plus clair. L’accord de Nairobi est bel et bien jeté à la poubelle. Vital Kamerhe ne pouvait pas être maintenu en liberté, même s’il était innocent.
Source: afrik.com
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