ChatGPT : Sciences Po interdit l’usage de l’intelligence artificielle à ses étudiants

OpenAI ChatGPT seen on mobile with AI Brain seen on screen. on 22 January 2023 in Brussels, Belgium. (Photo by Jonathan Raa/NurPhoto via Getty Images)

Sciences Po est le premier établissement d’enseignement supérieur français à interdire ChatGPT, invoquant des risques de fraude et de plagiat.

L’Institut d’Étude Politique de Paris a décidé d’interdire ce vendredi 27 janvier l’utilisation de l’outil conversationnel ChatGPT à ses étudiants.

TECH – Sciences Po a tranché dans le vif. Face aux risques de triche, l’Institut d’Études Politiques de Paris a décidé d’interdire ce vendredi 27 janvier l’outil conversationnel ChatGPT. Les sanctions qu’encourent les étudiants qui l’utiliseront peuvent aller jusqu’à l’exclusion de l’établissement, voire de l’enseignement supérieur.

« La direction de Sciences Po annonce que l’utilisation, sans mention explicite, de ChatGPT à Sciences Po, ou de tout autre outil ayant recours à l’IA est, à l’exception d’un usage pédagogique encadré par un enseignant, pour l’instant strictement interdite lors de la production de travaux écrits ou oraux », précise le communiqué adressé à l’ensemble des étudiants et des enseignants.

C’est le premier établissement d’enseignement supérieur en France à annoncer officiellement l’interdiction de cette intelligence artificielle. La ville de New York l’a, quant à elle, interdite dans ses établissements scolaires.

Fraude et plagiat

À partir de simples questions posées via un chat, ChatGPT peut créer n’importe quel texte en formulant des réponses structurées et articulées – il peut ainsi reproduire le devoir d’un étudiant lors d’un examen. Mais l’outil mis au point par la start-up californienne OpenA peut également faire des erreurs factuelles ou logiques, plus ou moins difficiles à déceler.

« Cet outil, qui a recours à l’intelligence artificielle (IA), interroge fortement les acteurs de l’éducation et de la recherche dans le monde entier sur le sujet de la fraude en général, et du plagiat en particulier », estime Sciences Po, qui se dit « soucieux de garantir la qualité et l’intégrité de ses formations et de ses diplômes ».

ChatGPT a déjà été utilisé par des étudiants dans le cadre d’un examen. À Lyon, la moitié d’une classe de master en handicapologie a utilisé l’outil pour rédiger l’un de leurs devoirs. Les copies étaient en effet presque identiques. Un autre étudiant a justifié l’utilisation du chatbot en évoquant un « gain de temps énorme », comme le rapporte Sud Ouest.

AFP

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