Un nouveau départ pour le couple Renault-Nissan. Le lundi 6 février, les deux constructeurs ont annoncé un accord pour rééquilibrer la gouvernance de leur alliance. Ils ont aussi annoncé de nouveaux projets industriels.
Ce nouveau partenariat place sur un pied d’égalité Renault et Nissan dans la gouvernance de leur alliance, la marque française n’aura donc plus le contrôle sur son partenaire japonais, pour une période de quinze ans. Ce rééquilibrage était réclamé par Nissan depuis des années.
La relation entre les deux constructeurs automobiles avait été compliquée par la montée surprise de l’État français au capital de Renault, en 2015. Puis par la spectaculaire chute de Carlos Ghosn, alors patron de l’alliance, arrêté fin 2018 au Japon pour des accusations de malversations financières.
Le patron de Nissan, Makoto Uchida, a souligné, lundi 6 février, que ce rééquilibrage était nécessaire pour reconstruire « une culture de transparence et de respect » entre les constructeurs.
De nouveaux projets en commun
Signe de ce nouveau départ, les deux constructeurs ont également annoncé le lancement de plusieurs initiatives industrielles sur le marché sud-américain, européen et indien.
À titre d’exemple : en Argentine, Nissan va lancer un pick-up conçu par Renault, tandis qu’en Europe, le constructeur français va partager avec le japonais son projet d’utilitaire électrique FlexEvan.
Ces projets communs pourraient rapporter des centaines de millions d’euros, voire des milliards d’euros, chaque année, espère Luca de Meo, le directeur général de Renault. « Nous serons cohérents, concentrés sur les résultats, généreux et équitables, comme nous l’avons été pendant ces négociations », a-t-il assuré à Makoto Uchida.
Au total, Renault, Nissan et Mitsubishi, entré dans l’alliance en 2016, vont investir 23 milliards d’euros dans la production des véhicules électriques au cours des cinq prochaines années.
RFI