L’industrie marocaine se transforme pour s’adapter aux nouvelles normes internationales et notamment européennes. L’objectif est d’avancer vers une économie plus verte pour répondre aux nouvelles exigences internationales et notamment à celles de l’Union européenne. En ce sens, le Maroc peut compter sur un partenaire de choix.
L’Espagne est le premier partenaire économique du Maroc et le Royaume chérifien concentre plus de la moitié des exportations espagnoles en Afrique. La semaine dernière, les deux pays ont organisé un forum économique commun à Rabat, le premier depuis huit ans. Pour Adil Raïs, co-président du Conseil économique Maroc-Espagne, cette rencontre est venue clore une brouille de plusieurs années, désormais derrière eux.
« Tout finit bien lorsque l’on a la volonté d’y arriver. On est donc arrivé à ce forum et le succès est là parce que l’on a eu plus de 470 participants. Mais cela montre une chose claire : l’Espagne est un pays très important pour le Maroc et le Maroc est un pays très important pour l’Espagne ».
Depuis plus de dix ans, l’industrie marocaine se transforme et se tourne vers une énergie plus verte. Le Royaume chérifien développe des capacités solaires, hydrauliques ou encore éoliennes. Les industriels marocains se préparent donc activement pour répondre aux mieux à de nouvelles exigences : d’ici à un an et demi, les produits importés en Europe devront avoir un label décarboné. Aziz Tazi, vice-président général du patronat marocain (CGEM)
« Nous continuons à produire davantage pour arriver à, à peu près 50% d’énergie décarbonée d’ici à 2035. Aujourd’hui, on en produit une bonne partie, l’ordre de grandeur est de 20% et cette énergie peut être redirigée vers des capacités industrielles. Cela fait partie des changements opérés qui nous rendent conformes aux exigences de nos partenaires. »
Une « collaboration qui est déjà bien avancée »
Pour atteindre ses objectifs, le Maroc peut compter sur son allié espagnol, affirme Aziz Tazi : « Nos deux pays qui ont l’habitude de travailler ensemble – il doit y avoir au moins 800 entreprises espagnoles installées au Maroc – donc sur certains marchés africains, précise Aziz Tazi. On peut déjà travailler ensemble. En ce sens, on pense qu’on a déjà une forme de collaboration qui est déjà bien avancée, mais que l’on peut porter à un niveau supérieur », ajoute le vice-président général du patronat marocain.
Le Maroc est donc pour l’Espagne une porte d’entrée vers le marché africain. Marta Blanco, présidente de la Confédération espagnole des entreprises (CEOE) : « C’est une opportunité énorme parce que le Maroc est très présent sur le continent africain. Il y a des entreprises marocaines qui travaillent dans plusieurs pays subsahariens. Donc, nous allons pouvoir nous associer localement avec ces entreprises marocaines en Afrique subsaharienne. »
Les deux Royaumes prônent donc un partenariat gagnant-gagnant, avec une collaboration d’égal à égal. Ils se promettent de ne plus être concurrents sur les marchés internationaux.
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