Invitée sur le plateau des 4 Vérités de Télématin sur France 2, ce mercredi 8 février, Marine Le Pen est revenue sur ses années de porte-parole de son père Jean-Marie Le Pen, soulignant les désaccords qui ont pu les opposer jusqu’à ce qu’elle prenne la tête du parti.
La réforme des retraites divise jusque dans le clan Le Pen. Interrogée sur le débat qui se joue à l’Assemblée nationale entraînant des mouvements de grève, Marine Le Pen assure avoir toujours gardé le même cap sur le sujet. « Vous avez beaucoup changé d’avis sur les retraites, lui fait pourtant remarquer Thomas Sotto dans Télématin, ce mercredi 8 février. Vous étiez pour les 65 ans avant 2017. Puis, pour les 60 ans, maintenant c’est plutôt 62 ans ».
« Vous êtes un peu dure à suivre. Il y a des convictions ou de l’opportunisme électoral ? », tente de comprendre le journaliste. Assurant n’avoir jamais défendu le départ à la retraite à 65 ans, Marine Le Pen insiste : « C’est totalement faux et Monsieur Attal, d’ailleurs, le sait, mais le mensonge est devenu une manière de gouverner ». Avant de rappeler : « J’ai été porte-parole de Jean-Marie Le Pen. Tout le monde sait que j’avais un désaccord avec Jean-Marie Le Pen sur les retraites. Tout le monde le sait, tout le monde l’a dit, tout le monde l’a écrit ».
Marine Le Pen et son « problème de loyauté »
Elle poursuit : « Lui, il était pour 65 ans, mais j’étais sa porte-parole, donc bon… Problème de loyauté ». La présidente du Rassemblement national à l’Assemblée nationale rappelle alors que dès 2012, elle a proposé « la retraite à 40 annuités, 60 ans ». « En 2017, j’ai proposé la retraite à 40 annuités, 60 ans. Vous le savez bien. Vous m’en avez fait le reproche pendant 10 ans », lance-t-elle à Thomas Sotto.
« Après 600 milliards d’euros de dette d’Emmanuel Macron », Marine Le Pen s’est dite « obligée d’amodier un peu » sa proposition : « 40 annuités, 60 ans, pour ceux qui ont commencé avant 20 ans. Puis progressivement jusqu’à 42 annuités, 62 ans ». Un projet, qu’elle trouve « beaucoup plus intéressant pour les travailleurs Français », contrairement à celui du gouvernement actuel et « ce qu’ont voté les socialistes avec la loi de Touraine qui oblige à 43 annuités ».
gala
