Le coach parisien fait le point après la défaite à Marseille mercredi soir (2-1), en 8es de finale.
Le match : «On n’est pas arrivé à se créer des situations en seconde période, dans ce match très rythmé, très engagé. Si on compare les deux mi-temps, il y a eu un très gros pressing des Olympiens sur l’entame de la rencontre. On est arrivé à sortir à un certain moment, on avait de l’espace dans la profondeur… même si on les a peu utilisés. On s’est tout de même créé des situations. C’était très ouvert en première période. En deuxième, on prend malheureusement un but un peu stupide sur une touche pour nous, dans nos 20 derniers mètres. Après ce deuxième but, ils se sont mis dans un bloc bas avec beaucoup de transitions. Et là, on a énormément péché, on s’est créé très peu de situations.
On n’a pas pris l’initiative du tir alors qu’il y avait des positions, face à une défense très regroupée. Évidemment, il y a de la déception, pour nous, le club, nos supporters. Mais on se doit de regarder vers l’avant. Avec les enchaînements de matches, on ne va pas s’éterniser sur cette élimination même s’il faudra analyser plus précisément, voir ce que l’on peut améliorer, notamment dans la profondeur et la présence dans la surface adverse. Il faudra aussi voir l’état de forme des uns et des autres dans cet enchaînement.»
L’intensité : «Marseille a cette qualité, pas que celle-là. Ça peut faire contraste par rapport à nos profils de joueurs et notre manière d’évoluer. Je le répète : en première période, les deux équipes ont rapidement été coupées en deux, il y avait des espaces, mais on n’en a pas profité, on a peut-être été malheureux sur une ou deux situations. Mais quand le bloc marseillais a été bas, on a été pauvre sur le plan offensif. Nos latéraux ont été bloqués. Dans le jeu combiné et la densité, ce n’est pas passé. Après, l’OM a ses caractéristiques, on a les nôtres. La saison sera faite de cette manière. Il faut éviter de concéder des situations ou des buts sur des erreurs qui coûtent cher…»
Neymar : «En première période, il a trouvé les bons espaces et délivré de bons ballons. Il a été malheureux sur une frappe qui a terminé sur le poteau. Après, ça a été beaucoup plus difficile pour lui mais pour toute l’équipe, dans une densité, avec une valeur athlétique importante sur le plan défensif. Il y a eu très peu d’espace, et dans les petits espaces on n’a pas bien combiné. On a manqué de présence dans la surface. Ney a tout donné dans ce match, malheureusement avec peu de réussite comme le reste de l’équipe, avec très peu de situations favorables pour avoir une chance de se qualifier en seconde période.»
Pas de numéro 9 au coup d’envoi : «Ce n’est pas un regret mais c’était un choix par rapport à ce qu’on avait travaillé. Sur la première période, on a eu des situations favorables… Le deuxième but marseillais est arrivé rapidement après le repos (57e, NDLR). Je voulais avoir la présence d’Hugo (Ekitike) rapidement dans ce match. Il est rentré juste après le but, alors que j’avais prévu de le faire rentrer, pas parce qu’on était mené mais parce que j’estimais qu’on allait encore avoir des espaces. Malheureusement, à ce moment du match, il y en avait moins…»
L’OM a fait un match complet, un match total.
Christophe Galtier
Le rôle du Vélodrome pour l’OM : «Difficile de parler des Olympiens (sourire). On connaissait l’environnement. Il y avait de l’ambiance mais on a affronté une équipe qui a fait un match complet, un match total dans l’intensité, et qui était poussée par le public marseillais. Ça incite les joueurs de l’OM à ne jamais rien lâcher.»
La composition marseillaise : «Il y avait des absences sur blessure (Tavares) et surtout pour cause de suspension (Bailly, Balerdi). On se doutait que ça allait jouer comme cela, peut-être s’animer de manière différente, éventuellement avec (Valentin) Rongier un peu sur le côté droit. Finalement, non, (Jonathan) Clauss est resté sur son côté droit. Ils ont mis un spécialiste à gauche (Kolasinac). Rongier était un peu dans une défense à trois, plus bas en tout cas. Mais on n’a pas été surpris, on s’en est aperçu à l’échauffement.»
La suite : «On va déjà récupérer. Évidemment, nettoyer les têtes pour que cette déception ne soit pas un poids important. Il y a une très grande déception dans notre vestiaire mais il faut regarder vers l’avant. On ne peut plus rien y faire : on est éliminé. Bien récupérer, continuer à travailler et préparer très sérieusement les échéances qui arrivent.»
lefigaro