La fourniture par les Occidentaux d’armes à Kiev fait craindre une escalade avec la Russie. Jusqu’à risquer l’affrontement global ? Notre journaliste François Reynaert, alias Oncle Obs, retrace le déclenchement de deux guerres mondiales pour mieux mesurer le risque d’engrenage. Un nouvel épisode de notre série « Dis, Oncle Obs ».
Le 24 février 2022, Vladimir Poutine lançait ses armées à l’assaut de l’Ukraine. Le maître du Kremlin pensait sans doute que, moins d’une semaine plus tard, Volodymyr Zelensky serait en fuite à l’étranger, que le drapeau russe flotterait sur Kiev et que le pays serait redevenu, comme au temps de l’URSS, une dépendance de son empire. De leurs côtés, les Occidentaux étaient bien décidés à ne pas laisser faire, mais ils pensaient s’en tirer à bon compte, certains que des sanctions économiques contre l’agresseur et une aide financière au pays agressé suffiraient à faire revenir le dictateur russe à la raison et à le contraindre à retirer ses troupes.
Les pacifistes et l’Ukraine
Près d’un an plus tard, malgré les bombardements et les centaines de milliers d’hommes lancés contre elle, l’Ukraine résiste vaillamment, mais au prix d’un soutien de plus en plus important des Occidentaux. Aujourd’hui, les chars d’assaut, demain, peut-être, les avions de combat.
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A force d’augmenter ainsi le degré de violence, ne risque-t-on pas le pire ? N’est-ce pas ainsi que commencent les guerres mondiales ? Attention à de tels mots : si l’escalade est réelle, la rhétorique sur le risque d’une troisième guerre mondiale vient de la propagande russe. Alors, que nous dit l’histoire ? Des dangers des alliances à ceux du statu quo, dans ce nouvel épisode de notre série « Dis, Oncle Obs », François Reynart retrace le déclenchement des deux guerres mondiales pour nous aider à comprendre ce qui se joue aujourd’hui.
LOBS