Covid-19 dans le monde : l’Angleterre retrouve ses restaurants, les cas « explosent » dans plusieurs pays

Les Anglais pourront désormais dîner à l’intérieur d’un restaurant, aller au pub, au musée, ou assister à un match de foot au stade. En Inde, les hôpitaux sont saturés, les personnels soignants à bout de force et l’oxygène ainsi que les médicaments manquent.

L’Angleterre franchit, lundi 17 mai, une étape majeure de son déconfinement, deux jours avant la France, malgré l’inquiétude face au variant indien, tandis que la pandémie de Covid-19 continue de progresser en Inde, menacée, en outre, par un violent cyclone.

La pandémie de Covid-19 a déjà fait près de 3,4 millions de morts dans le monde et continue de faire des ravages en Inde, où les hôpitaux sont saturés, les personnels soignants à bout de force et l’oxygène ainsi que les médicaments manquent. Après les Etats-Unis, où 585 000 morts ont été recensées officiellement, les pays les plus touchés sont le Brésil avec 435 000 morts, l’Inde avec 274 000 décès et le Mexique avec 220 000 morts.

  • Déconfinement avec « une grande dose de précaution » en Angleterre

La file d’attente devant le « London Eye », le 17 mai 2021, jour de déconfinement en Angleterre. 

Les Anglais pourront désormais dîner à l’intérieur d’un restaurant, aller au pub, au musée, ou assister à un match de foot au stade. Les retrouvailles à la maison sont de nouveau autorisées – mais limitées à six personnes ou deux foyers maximum –, de même que les vacances à l’étranger, même si seules quelques destinations sont exemptées de quarantaine au retour.

Pays le plus meurtri d’Europe par la pandémie de Covid-19 avec près de 128 000 morts, le Royaume-Uni a vu sa situation sanitaire nettement s’améliorer après un strict confinement durant l’hiver et une campagne de vaccination menée tambour battant qui a englobé près de 40 % de la population adulte.

Le premier ministre britannique, Boris Johnson, a salué ce nouveau « jalon », mais a appelé à l’aborder avec « une grande dose de précaution ». Il a souligné que la propagation du variant indien était placée « sous étroite surveillance » et que des « mesures rapides » étaient prises pour le contrer. Le nombre de cas attribués au variant B1.617.2 au Royaume-Uni a plus que doublé en une semaine, à plus de 1 300 la semaine dernière. S’il s’avère très contagieux, la levée de presque toutes les restrictions en Angleterre, prévue le 21 juin, pourrait être remise en question, a fait savoir le dirigeant conservateur.

  • « Les cas explosent », s’inquiète l’Unicef

Une patiente sous oxygène, hospitalisée dans la ville de Chennai, en Inde, le 17 mai 2021. 

L’Inde a recensé, lundi, 4 100 décès et près de 280 000 nouveaux cas de Covid-19 au cours des dernières vingt-quatre heures, portant à près de 25 millions le nombre total de contaminations depuis le début de la pandémie. Les efforts déployés pour lutter contre cette deuxième vague de la pandémie sont fragilisés par l’approche du cyclone Tauktae, en passe de s’abattre lundi sur le pays.

Ailleurs en Asie, les autorités de Singapour ont imposé de nouvelles restrictions, dont la fermeture des écoles, face à une augmentation des cas. Et à Taïwan, relativement épargné jusqu’à présent par la pandémie, les écoles seront fermées à Taipei à partir de mardi 18 mai. Pour le moment, seuls quelque 800 000 Thaïlandais ont reçu deux doses de vaccins, sur une population de près de 70 millions d’habitants.

« Nous nous inquiétons de ce que la poussée en Inde ne soit qu’un précurseur de ce qui va se produire ailleurs », a déclaré, lundi, l’Unicef. « Les cas explosent et les systèmes de santé sont mis à rude épreuve dans des pays proches comme le Népal, le Sri Lanka et les Maldives ou lointains comme l’Argentine et le Brésil », a ajouté l’agence onusienne dans un communiqué. Elle a estimé que les pays du G7 et des membres de l’Union européenne seraient en mesure de donner plus de 150 millions de doses de vaccin anti-Covid à des pays défavorisés, pour tenter de combler en partie l’inégalité vaccinale face à la pandémie.

Vaccination à grande échelle, mais avec du retard, en Afrique du Sud

Devant un centre de vaccination à Johannesburg, en Afrique du Sud, le 17 mai 2021. 

L’Afrique du Sud, qui voit les signes d’une troisième vague de Covid-19 arriver, lance lundi, avec du retard, sa campagne de vaccination à grande échelle visant en priorité les plus de 60 ans et les personnes à risque. Le gouvernement prévoit d’immuniser 16,6 millions de personnes en six mois dans cette deuxième phase de son plan pour immuniser la population. Ces objectifs seront atteints si les commandes de vaccin sont livrées à temps, a déclaré, dimanche soir, le ministre de la santé, Zweli Mkhize.

Pays africain officiellement le plus touché par la pandémie avec plus de 1,6 million de contaminations dont 55 210 décès, l’Afrique du Sud n’a vacciné jusqu’ici que 1 % de sa population, dans une première phase d’essais cliniques lancée en février auprès des personnels de santé et suspendue à plusieurs reprises.

D’abord le vaccin britannique d’AstraZeneca a été écarté au début de février, après des doutes sur son efficacité contre le variant local. Ensuite, le vaccin américain de Johnson & Johnson a été suspendu à la mi-avril, après des cas de caillots sanguins constatés aux Etats-Unis. Le gouvernement a récemment repris la vaccination des 1,25 million de soignants du pays, mais la puissance africaine a accumulé du retard, quand l’Union européenne ou les Etats-Unis promettent de vacciner une majorité de leur population d’ici à l’été.

A la traîne dans la course mondiale aux vaccins, le gouvernement sud-africain affirme avoir désormais acheté assez de doses pour au moins 45 millions des quelque 59 millions d’habitants. Soit suffisamment pour atteindre l’immunité collective, un objectif initialement prévu pour la fin de l’année.

 

  • Source: lemonde.fr
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