Les services de sécurité ont déjoué un attentat après avoir découvert, dimanche, une bombe piégée dans l’enceinte de la mairie de Beni au Nord-Kivu dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), a-t-on appris du maire policier de cette ville.
« L’engin a été découvert derrière la salle Thomas d’Aquin de la mairie. C’était une grenade de type chinois, qui semblait être piégée. Les spécialistes nous ont dit qu’il n’y avait pas moyen de faire autrement, qu’il fallait la faire exploser sur place », a déclaré le maire de Beni, Colonel Narcisse Muteba Kashale.
Il a précisé que toutes les mesures ont été prises pour sécuriser les lieux, avant que l’engin explosif ne soit détruit.
Le fait de viser la salle Thomas d’Aquin, a dit le maire de Beni, suscite de nombreuses interrogations. « Est-ce parce qu’il y a beaucoup d’activités, qu’il y a beaucoup de gens qui viennent solliciter la salle ? Ou est-ce que derrière la salle de la mairie il y a aussi une bibliothèque des sœurs religieuses catholiques ? », s’est-il demandé.
Le Colonel Narcisse Muteba a fait également savoir qu’un suspect avait été arrêté, les jours précédents, au poste frontalier de Kasindi, en possession de matériel explosif.
« Nous sommes dans une zone où tout est compliqué », a-t-il affirmé, avant d’ajouter : « c’est pour dire que nous ne pouvons même pas baisser les bras ».
Il a enfin demandé à toute la population d’être vigilante, de rester aux aguets, promettant que les services vont continuer à faire leur travail. « Eux ne dorment pas, nous n’allons pas dormir non plus », a-t-il conclu.
Toujours dans la même province du Nord-Kivu, une bombe avait explosé au mois de janvier dernier dans une église protestante, à Kasindi, ville-frontière avec l’Ouganda, faisant état de 14 morts et 63 blessés. Les autorités du pays avaient attribué cet attentat aux Forces démocratiques alliées (ADF) affiliées depuis 2019 à l’État islamique, rappelle-t-on.
AGENCE CONGOLAISE DE PRESSE