HSBC a fait état mardi d’un bénéfice trimestriel supérieur aux attentes sur la période octobre-décembre avec un bond de 92%, la hausse des taux d’intérêt ayant gonflé ses revenus nets.
La banque a indiqué qu’elle entendait verser un dividende spécial de 0,21 dollar par action en utilisant les fonds qu’elle doit récolter cette année avec la vente de ses activités au Canada pour 10 milliards de dollars (9,38 milliards d’euros).
Malgré ces résultats, le titre HSBC chutait de 1,2% à 09h31 GMT à la Bourse de Londres, les analystes jugeant les prévisions modérées dans un contexte de hausse des taux.
La banque a déclaré qu’elle s’attendait à ce que les revenus nets d’intérêts atteignent au moins 36 milliards de dollars en 2023, soit moins que les 38 milliards visés par les analystes.
La prudence de ces prévisions est en partie liée à la pression exercée par les concurrents pour augmenter le taux de rémunération des dépôts, a déclaré le directeur général Noel Quinn à Reuter.
« Nous sommes à l’aise avec le consensus autour de 37 milliards de dollars, nous ne cherchons pas à le faire bouger », a ajouté Noel Quinn.
Au quatrième trimestre, HSBC a enregistré un bénéfice avant impôts de 5,2 milliards de dollars, contre 2,7 milliards de dollars un an plus tôt. Il s’agit d’un montant supérieur aux attentes des analystes interrogés par la banque, qui anticipaient en moyenne un bénéfice avant impôts de 4,96 milliards de dollars.
HSBC a annoncé que les pertes de crédit attendues ont augmenté à 3,6 milliards de dollars, soit plus que les 3,2 milliards de dollars estimés par les analystes, en raison de la pression exercée par la hausse de l’inflation sur les emprunteurs et des problèmes persistants sur le marché immobilier chinois.
Les perspectives prudentes de HSBC font écho à celles de son rival britannique NatWest, qui a averti la semaine dernière que les bénéfices tirés de la hausse des taux d’intérêt avaient peut-être atteint leur maximum.
REUTERS