Réseau social qui se démarque en misant sur la recette particulière du contenu intime, OnlyFans se pose en concurrent direct d’une plateforme non moins célèbre : Instagram. Assistons-nous aux prémices du déclin de l’application reprise par Mark Zuckerberg ? La Team s’interroge.
Créée en 2016 par le Britannique Tim Stokely, OnlyFans a connu un gain de popularité notoire en 2020, après que de nombreuses stars dont Cardi B y ont créé des comptes dans le but de partager du contenu différent de celui qu’elles avaient coutume de publier sur d’autres réseaux.
Car Onlyfans, contrairement à la plupart des autres applications de partages d’images, repose sur un type particulier de contenus. En effet, quand Instagram tend à bannir des contenus ayant trait à la nudité sur son service, OnlyFans, à l’inverse, s’en nourrit. Au point d’en faire payer les consommateurs. Les fans peuvent ainsi s’abonner à des comptes “créateurs” à condition de payer un abonnement mensuel, le montant précis étant défini par chaque créateur en question.
Cet accès à des photos et vidéos intimes, ainsi que la possibilité qu’ont les fans de pouvoir échanger avec les profils qu’ils suivent contre rémunération, fait le succès de l’application actuellement, au point de questionner l’avenir d’Instagram.
Il faut dire que la plateforme de partage d’images dérivée de Facebook se veut de plus en plus stricte vis-à-vis de la publication mais aussi de la commercialisation des contenus dénudés. Le 20 décembre 2020, le réseau social a d’ailleurs mis à jour ses conditions d’utilisation, dont le dernier article n’a pas manqué de provoquer le tollé auprès de la communauté du travail du sexe :
« Les travailleurs du sexe – et en particulier les créateurs de contenu pour adultes OnlyFans – ne sont pas autorisés à se commercialiser sur Instagram », dit l’article.
En outre, dans la section « Sollicitation sexuelle » des normes de la société mère Facebook, les règles d’Instagram stipulent que les utilisateurs ne peuvent pas offrir ou demander du matériel pornographique « y compris, mais sans s’y limiter, le partage de liens vers des sites Web pornographiques externes ».
Un porte-parole de Facebook explique en ce sens :
« Nous voulons qu’Instagram soit un environnement sûr pour tout le monde et que des règles strictes contre la nudité, l’activité sexuelle et la sollicitation sexuelle soient établies. En vertu de ces règles, nous n’autorisons pas les gens à partager des liens vers des sites Web pornographiques sur Instagram. Bien que OnlyFans ne soit pas un site Web pornographique, nous savons qu’il peut être utilis de cette manière, nous agissons donc sur les comptes qui partagent des liens OnlyFans lorsqu’ils sont associés à d’autres contenus à caractère sexuel. »
Toute chose qui signifie en pratique que si vous avez un lien OnlyFans dans votre bio Instagram ou si vous mentionnez à tout moment (sur votre fil d’actualité ou vos stories) que vous proposez du contenu pour adultes et/ou publiez des photos sexy de vous-même, vous serez très probablement banni d’Instagram. Plus rude encore, il est également interdit aux utilisateurs d’utiliser un langage sexuellement explicite qui va au-delà d’une simple référence d’expériences sexuelles telles que l’érection, l’humidité ou la masturbation.
Source: doingbuzz.com
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