Des scouts à la rescousse de la forêt de Chambord

Pour remercier le domaine de Chambord de les avoir hébergés l’été dernier à l’occasion du cinquantenaire de leur mouvement, des dizaines de scouts et guides unitaires de France aident, pendant les vacances de février, des gardes forestiers à planter de nouvelles essences d’arbres pour adapter cette forêt domaniale au changement climatique.

Nos sols connaissent, à partir de ce mercredi, une période de répit.

La raison : le retour tant attendu de la pluie qui met fin, temporairement, à une période de sécheresse intense et exceptionnelle cet hiver. Ce manque de précipitations est, entre autres, catastrophique pour nos forêts comme celle du château de Chambord, dans le Loir-et-Cher. Depuis plusieurs années déjà, les chênes pédonculés y pâtissent du changement climatique. À l’occasion de la journée mondiale du scoutisme, célébrée ce mercredi, et pour les remercier de les avoir hébergés lors d’un grand rassemblement cet été, des scouts aident des gardes forestiers à planter des arbres plus résistants au manque d’eau. L’objectif : introduire des chênes sessiles à la place des vieux chênes pédonculés du domaine, de plus en plus fragiles à cause de la sécheresse.

Les arbres de Chambord ont soif
À travers les branches mortes et les fougères séchées qui craquent sous ses bottes, Camille, 13 ans, foulard autour du cou et membre de l’équipe des kiwis, enfonce sa pelle. « Je creuse un trou de 30 centimètres de profondeur pour y introduire le plant et ses racines », explique-t-elle. Elle tasse la terre sous le regard attentif d’Enguerran de Leusse, technicien forestier du domaine de Chambord, qui supervise le travail des scouts filles – les guides.

« Alors on tire légèrement sur le plant, on voit qu’il vient un peu… », remarque-t-il. « Ça veut dire que ça manque un peu de tassement », constate-t-il. Le plant dépasse à peine de terre… Difficile d’imaginer qu’il atteindra, un jour, la taille des chênes pédonculés encore debout autour de lui.

« C’est un signe flagrant du stress hydrique de l’arbre »
« Si on lève un peu les yeux vers les branches du sommet des arbres, on voit qu’il y a des branches mortes », reprend Enguerran. « Et ça, c’est un signe flagrant du stress de l’arbre », précise-t-il. « Le chêne pédonculé a la particularité de ne pas tolérer le manque d’eau l’été, donc l’idée, c’est de remplacer ces chênes pédonculés par des chênes sessiles qui tolèrent mieux la sécheresse », poursuit-il.

Marine, 16 ans, acquiesce. « On voit vraiment que le réchauffement climatique impacte beaucoup les forêts », déplore-t-elle. « Si on peut participer au renouvellement de ces forêts, ça peut être super », commente-t-elle avec enthousiasme. C’est donc avec le sourire, en chanson, que les guides s’attèlent à leur tâche.

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