Une vague de froid va-t-elle s’abattre sur la Belgique dans les jours et semaines à venir à cause d’un phénomène venu du pôle Nord? “Non”, assure le météorologue David Dehenauw. Explications.
En un mois, la température stratosphérique au-dessus du pôle Nord a augmenté de 70 degrés, passant de -80°C à -20/-10°C à la mi-février. Ce phénomène, que l’on appelle en anglais un “Sudden Stratospheric Warming” (SSW), soit un réchauffement soudain de la stratosphère, se caractérise par un dérèglement du vortex polaire à une quinzaine de kilomètres d’altitude entraînant une descente de l’air froid qui peut à son tour provoquer une vague de froid dans nos latitudes.
Les experts craignaient des pics hivernaux en Belgique pour les semaines à venir, mais ceux-ci n’auront vraisemblablement pas lieu, selon le météorologue et chef de travaux à l’Institut royal météorologique de Belgique, David Dehenauw.
Températures de saison
Des réchauffements stratosphériques soudains se produisent tous les deux ou trois hivers. “Ce fut le cas en 2018 et 2021. Cela a parfois des conséquences sur la Belgique, mais je ne vois rien allant dans ce sens sur nos cartes”, explique le météorologue. “Les températures dans les jours à venir seront dans les normales de saison, avec de faibles gelées nocturnes et des températures en journée qui avoisineront les 5 à 6 degrés. Nous aurons d’ailleurs du très beau temps dès dimanche, avec toutefois des températures un peu moins élevées dans les Ardennes, ce qui est habituel.”
Qu’en sera-t-il du début du mois de mars? Selon David Dehenauw, les températures devraient également être de saison, avec de très faibles variations à la hausse ou à la baisse. “Rien d’alarmant, en tout cas, ou du moins, rien qui puisse nous faire dire qu’une vague de froid va s’abattre sur le pays”, assure le chef du service scientifique Prévisions du temps de l’IRM. “Il existe un délai entre le début du phénomène de SSW et les répercussions sur nos températures. Il faudrait attendre deux à trois semaines avant de ressentir les conséquences de ce réchauffement stratosphérique soudain. Si conséquences il y a, bien sûr”, conclut le météorologue.
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