Mamadi Doumbouya réaffirme qu’il quittera le pouvoir à la fin de la transition

En Guinée, le chef de la junte a répété mardi 21 février, à l’occasion du lancement de la rédaction de la nouvelle Constitution, qu’il rendrait le pouvoir aux civils à l’issue de la transition, fin 2024.

Le chef de la junte en Guinée, le colonel Mamadi Doumbouya, a réaffirmé mardi qu’il quitterait le pouvoir à l’issue de la transition fin 2024. Une déclaration faite lors du lancement de la rédaction de la nouvelle Constitution un an et demi après le coup d’État qui a renversé le président Alpha Condé.

La junte à la tête de la Guinée s’est engagée auprès des États ouest-africains à rendre le pouvoir aux civils au bout de deux ans à compter du 1er janvier 2023. Le colonel Mamady Doumbouya, qui s’est imposé par la force le 5 septembre 2021, a été investi président. « Nous allons bien sûr organiser la transition mais nous ne ferons pas partie de l’après transition. Pour nous, c’est clair et ça doit l’être », a insisté le colonel Doumbouya à l’ouverture d’un colloque organisé au Palais du peuple à Conakry, siège du Parlement de transition.

La parole donnée au peuple
Quand elle aura été rédigée, « c’est le peuple de Guinée dans son entièreté qui adoptera la Constitution par référendum », a dit le chef de la junte guinéenne. Il est « important que la Constitution ne soit pas faite sur mesure pour un parti politique ou une personne politique parce que nous-mêmes, nous ne ferons pas partie de la mesure », a-t-il ajouté devant des membres du Parlement de transition et des magistrats guinéens et étrangers. Le processus de rédaction de la nouvelle Constitution doit s’achever avant la fin de l’année 2023, ont indiqué des magistrats.

Le colonel Doumbouya a déjà assuré qu’il « ne passera pas un jour de plus à l’issue des 24 mois de la transition. Il a donné sa parole au peuple de Guinée », selon des propos rapportés le 9 février par le porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, après un Conseil des ministres. Un engagement qu’il avait déjà pris lors de son discours du Nouvel an.

La junte en Guinée interdit toute manifestation depuis 2022. Elle s’est engagée à céder la place à des civils élus au terme d’une période au cours de laquelle elle dit vouloir mener de profondes réformes.

AFP

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