Soupçons de crimes de guerre : la France envisage un procès de Poutine devant la CPI

La ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a évoqué ce scénario alors que la France envoie à l’Ukraine des moyens d’enquêter sur les crimes perpétrés par l’armée russe.

Et si, un jour, Vladimir Poutine finissait dans le box des accusés devant la Cour pénale internationale ? « Nous travaillons avec la CPI et toute la communauté internationale pour qu’il n’y ait pas d’impunité pour les auteurs et les responsables de la guerre « , a expliqué Catherine Colonna, la ministre française des Affaires étrangères, dans un entretien au quotidien Le Parisien publié jeudi 23 février soir.

au quotidien français, ajoutant que la CPI peut remonter dans la chaîne des responsabilités « jusqu’au plus haut niveau ».

Elle a aussi rappelé que cette cour avait déjà mis en cause des chefs d’État.

« Je ne peux pas prévoir que ce sera le cas pour Vladimir Poutine, mais c’est une possibilité si les faits et les responsabilités sont établis » , a-t-elle déclaré.

Catherine Colonna ne cesse de marteler qu’il n’y a pas de paix durable sans justice et de souligner l’importance de rassembler des preuves de crimes de guerre.

Laboratoire d’analyses ADN
La France s’apprête ainsi à envoyer en Ukraine un deuxième laboratoire mobile d’analyses ADN, l’objectif étant de permettre de réaliser des enquêtes plus rapidement et de récolter de précieuses preuves en vue de procès futurs, a indiqué une source diplomatique française à des journalistes.

La CPI n’est compétente que pour les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité perpétrés en Ukraine et non pour les « crimes d’agression » de la Russie, car Moscou et Kiev ne sont pas signataire du traité de Rome instituant la Cour.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a proposé la mise en place d’un tribunal spécial soutenu par les Nations unies pour poursuivre en justice les crimes d’agression de la Russie contre l’Ukraine .

« La Cour pénale internationale enquête, c’est elle qui dira le droit », a conclu Catherine Colonna.

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