La rétribution de Carlos Tavares, le patron de Stellantis, issue de la fusion de Peugeot-Citroën et de Fiat Chrysler, va encore augmenter. Grace aux excellents résultats du groupe automobile, sa rémunération pour 2022 pourrait atteindre 23,5 millions d’euros, indique l’entreprise dans son rapport financier annuel. Un montant excessif qui suscite l’indignation des syndicats et des salariés du groupe.
Le patron de Stellantis va percevoir une rémunération qui pourrait s’élever jusqu’à 23,5 millions pour 2022 contre 19 millions d’euros en 2021. Cette rémunération mirobolante repose sur les résultats exceptionnels de l’entreprise qui affiche un bénéfice net record proche de 17 milliards d’euros pour l’année dernière.
Le groupe automobile sort d’une deuxième année exceptionnelle avec un bénéfice net record de 16,8 milliards d’euros. Malgré des volumes de vente en baisse, le constructeur a pu défendre ses marges en augmentant ses prix.
Des salariés choqués
Dans le détail, Carlos Tavares a reçu l’an dernier 14,9 millions d’euros de salaire, bonus et retraite, dont 7,5 millions dus à ses bons résultats. Par ailleurs, il pourrait toucher d’ici à 2026 des actions dont le montant correspondrait à la réalisation de ses différents objectifs.
Tous ces paramètres pourraient porter sa rémunération totale pour l’année dernière à 23,5 millions d’euros, ce qui correspond à 64 000 euros par jour, soit le salaire annuel moyen d’un salarié du groupe. Cette rémunération est « alignée avec celle de ses pairs » européens et américains, a fait valoir un porte-parole de Stellantis.
Injustifiée socialement, la rémunération du patron, aussi talentueux soit-il, choque l’ensemble des salariés et des syndicats, d’autant que son annonce intervient au moment où certains d’entre eux estiment insuffisante la prime de deux milliards d’euros distribuée aux 264 000 salariés du groupe dans le monde.
RFI