Le groupe Renaissance à l’Assemblée nationale ne souhaite pas que l’ex-député M’jid El Guerrab, condamné pour des faits de violences, siège sur ses bancs s’il est élu lors d’une élection législative partielle en avril, a prévenu dimanche une de ses porte-parole, la députée Prisca Thévenot.
M’jid El-Guerrab avait défrayé la chronique en août 2017. Lors d’une altercation, il avait frappé à coups de casque de moto un responsable socialiste, Boris Faure. Ces faits lui avaient valu une condamnation à un an d’emprisonnement ferme et deux ans d’inéligibilité, dont il a fait appel.
Il a aujourd’hui annoncé son intention de briguer son ancien siège dans la 9e circonscription des Français de l’étranger qui regroupe le Maghreb et l’Afrique de l’Ouest.
« Quelqu’un qui a été reconnu de faits de violence n’a pas à siéger à nos côtés », a déclaré Prisca Thévenot lors de l’émission Dimanche en politique sur France 3.
Un accord trouvé avec sa victime pour « tourner la page »
Elle a ajouté que c’était la position du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale et de sa présidente, Aurore Bergé. Elle a également précisé qu’elle ne souhaitait pas que M’jid El Guerrab puisse se revendiquer de l’étiquette du parti macroniste lors de cette élection prévue les 2 et 16 avril.
Cette partielle fait suite à l’invalidation de l’élection de Karim Ben Cheikh, représentant de la Nupes.
Lors du scrutin de juin dernier, M. El Guerrab avait renoncé à se présenter à sa propre succession après que les macronistes avaient investi Elisabeth Moreno, ministre déléguée à l’Egalité femmes-hommes, finalement battue au second tour avec 45,93% des voix.
Après sa condamnation pénale, M’jid El Guerrab est parvenu en octobre 2022 à un accord transactionnel civil avec sa victime, dans le but de « tourner la page ».