Sécheresse : la stratégie du gouvernement pour faire face au manque d’eau

En visite au Salon de l’agriculture samedi, Emmanuel Macron a plaidé pour un « plan de sobriété pour l’eau ». Christophe Béchu, le ministre de la Transition écologique, a dévoilé ce dimanche les pistes du gouvernement pour s’organiser face à la situation « inédite » de stress hydrique à laquelle est confrontée la France.

Emmanuel Macron a été clair : il faut se résoudre à la « fin de l’abondance ». Lors de sa déambulation au Salon de l’agriculture samedi, le président plaidé pour un « plan de sobriété pour l’eau » sur le modèle du « plan de sobriété énergétique » lancé pour contenir les effets de la guerre en Ukraine. Objectif : « planifier », plutôt que « s’organiser sous la contrainte au dernier moment ».

Il faut dire que la situation est inquiétante : après une sécheresse historique en 2022, la France a connu un record historique de 32 jours sans véritable pluie en ce début d’année. Résultat, le territoire accuse un retard de « deux mois » sur la recharge des nappes phréatiques, souligne le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, dans le Journal du Dimanche.

« Tout le territoire est dans une situation plus défavorable que l’an dernier à la même époque », alerte Christophe Béchu. Aussi le gouvernement a-t-il choisi de mettre en place « des mesures extraordinairement précoces ».

Les préfets incités à prendre des arrêtés de restrictions
Dès lundi, le ministre de la Transition écologique recevra « les préfets qui coordonnent les sept grands bassins du territoire ». Et le lundi suivant, « tous les préfets de France ». Il compte les inciter à prendre « dès maintenant » des arrêtés de restrictions « pour s’assurer que la ressource en eau soit préservée pour cet été ». Pour l’heure, quatre départements connaissent des restrictions (l’Isère, les Bouches-du-Rhône, le Var et les Pyrénées-Orientales) et dix autres sont sous surveillance.

« Tous les clignotants sont au rouge », insiste Christophe Béchu dans le JDD. Il indique qu’une cellule interministérielle sera activée par la Première ministre, Élisabeth Borne, « dès la première quinzaine de mars ». Elle sera chargée « d’anticiper les risques et mesures à prendre en cas de sécheresse ».

LEPROGRES

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