Des chercheurs ont créé un « pansement » métallique connecté qui accélère la guérison d’une plaie de 30 % et surveille le processus de cicatrisation, avant d’être absorbé par le corps.
Des chercheurs de l’université Northwestern, aux États-Unis, ont créé un nouveau type de pansement métallique qui accélère la guérison des plaies. Les chercheurs se sont intéressés au « pied diabétique », autrement dit au problème d’ulcération des pieds chez les personnes atteintes de diabète, suite à une neuropathie. Les ulcères peuvent mettre longtemps à guérir, ce qui peut conduire à une infection, voire même à l’amputation. Ce problème touche 15 à 25 % de la population diabétique.
Afin de réduire la durée de guérison pour limiter le risque d’infection, les chercheurs se sont tournés vers l’électrothérapie. Ils ont créé une électrode qui se pose directement sur la plaie afin d’y appliquer une stimulation électrique. Leurs résultats, publiés dans la revue Science Advances, montrent une accélération de la guérison de 30 % dans les tests sur des souris avec des séances de 30 minutes d’électrothérapie par jour.
PRÉSENTATION DU PANSEMENT ÉLECTRONIQUE BIORÉSORBABLE. (EN ANGLAIS, ACTIVEZ LA TRADUCTION AUTOMATIQUE DES SOUS-TITRES.)
Un pansement connecté qui surveille la guérison
L’électrode est composée d’une partie centrale qui se pose directement sur la plaie, et d’un anneau qui l’entoure. Elle est reliée à une bobine afin d’être alimentée par induction électromagnétique, éliminant les fils. Les chercheurs ont opté pour une électrode en molybdène, un métal utilisé dans l’électronique et présent dans l’alimentation, et qui peut être résorbé par le corps. Ainsi, il n’est pas nécessaire d’enlever l’électrode qui disparaîtra d’elle-même, ce qui évite de perturber la cicatrisation de la plaie.
Au fur et à mesure que la plaie guérit, le taux d’humidité diminue, ce qui augmente l’impédance électrique. L’électrode peut mesurer l’impédance et envoyer les données par NFC. Cela permet donc de s’assurer du bon déroulement de la guérison. Les chercheurs comptent tester leur pansement sur des animaux plus grands, avant de passer aux humains.
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