En direct : Moscou affirme avoir abattu des drones ukrainiens dans le sud de la Russie

L’armée ukrainienne reconnaît une situation « extrêmement tendue » autour de Bakhmout, ville de l’est ukrainien au cœur des affrontements les plus meurtriers de ces derniers mois. Dans le sud de la Russie, Moscou assure avoir abattu deux drones ukrainiens qui visaient des infrastructures civiles. Un autre engin s’est écrasé à une centaine de kilomètres de la capitale, selon des autorités régionales. Suivez heure par heure les derniers développements de la guerre en Ukraine.

21 h 50 : Zelensky alerte de nouveau sur la situation à Bakhmout

« Les combats entre les forces ukrainiennes et russes autour de la ville de Bakhmout s’intensifient », a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans son adresse vidéo.

Malgré une importance stratégique contestée par les experts, cette ville est devenue un symbole de la lutte pour le contrôle de la région industrielle du Donbass. Le président ukrainien, qui s’était rendu sur place en décembre, avait juré de défendre cette ville-forteresse « aussi longtemps que possible ».

  • 19 h 55 : Poutine ordonne une protection renforcée à la frontière avec l’Ukraine

Vladimir Poutine a ordonné une protection renforcée de la frontière avec l’Ukraine dans un discours prononcé ce soir dans la capitale russe. Bien que le président russe n’ait fait référence à aucune attaque spécifique, cet ordre intervient quelques heures après que plusieurs drones ont ciblé des zones du sud et de l’ouest de la Russie.

Les autorités ont également fermé l’espace aérien au-dessus de Saint-Pétersbourg après un signalement de drone.

  • 17 h 27 : Helsinki commence la construction d’un mur le long de sa frontière avec la Russie

La Finlande a commencé mardi la construction de sa nouvelle clôture de 200 kilomètres de long sur une partie de sa frontière avec la Russie décidée après l’invasion de l’Ukraine, ont annoncé les garde-frontières.

Les travaux concernent un projet pilote de trois kilomètres près de la ville d’Imatra, dans le sud-est de la Finlande. Le chantier a commencé mardi « avec des coupes de forêt, et vont se poursuivre pour permettre la construction d’une route et l’installation d’une clôture ». 

  • 15 h 23 : arrivée du président biélorusse Loukachenko à Pékin 

Le président de Biélorussie Alexandre Loukachenko est arrivé à Pékin pour une visite officielle en Chine en plein conflit en Ukraine où Minsk, allié de Moscou, joue un rôle de premier plan. 

Alexandre Loukachenko restera en Chine pour une visite de trois jours où il rencontrera son homologue Xi Jinping, qu’il a qualifié de « vieil ami » dans un entretien avec un média d’État chinois.

  • 12 h 34 : un drone s’écrase à 100 km de Moscou, les infrastructures civiles probablement visées, selon les autorités

Un drone s’est écrasé mardi près d’un village dans la région de Moscou, a indiqué le gouverneur local, précisant que l’engin visait « probablement » une infrastructure civile, sur fond de craintes d’attaques ukrainiennes en Russie.

« Il n’y a pas de victime, ni de destruction au sol », a indiqué le gouverneur Andreï Vorobiov sur Telegram, ajoutant que le drone s’était écrasé près de la localité de Goubastovo, à une centaine de kilomètres au sud-est de Moscou.

  • 12 h 09 : Moscou affirme avoir abattu deux drones ukrainiens visant des infrastructures civiles russes

Moscou a affirmé avoir abattu pendant la nuit deux drones ukrainiens qui visaient des infrastructures civiles dans le sud de la Russie.

« Le régime de Kiev a tenté d’attaquer avec des drones des sites d’infrastructures civiles dans la région de Krasnodar et dans la république d’Adyguée », a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué. « Les deux drones (…) ont été neutralisés » sans faire de dégâts, a-t-il affirmé.

Cette annonce intervient alors que les autorités d’une autre région russe, celle de Briansk – frontalière de l’Ukraine –, ont déjà indiqué dans la matinée qu’un drone ukrainien y avait été abattu.

Par ailleurs, les débris des trois drones ont été découverts dans la nuit dans les rues des quartiers résidentiels de Belgorod, chef-lieu d’une région éponyme, elle aussi frontalière de l’Ukraine, selon le gouverneur régional Viatcheslav Gladkov.

  • 11 h 41 : Alexandre Loukachenko à Pékin pour voir son « vieil ami » Xi Jinping

Le président biélorusse est à Pékin pour une visite de trois jours, lors de laquelle il rencontrera son homologue Xi Jinping.

S’exprimant auprès de l’agence d’État Chine nouvelle, Alexandre Loukachenko a dit avoir hâte de voir son « vieil ami » Xi Jinping et a salué le récent document publié par la Chine résumant sa position sur le conflit en Ukraine.

C’est « un témoignage de sa politique extérieure pacifique ainsi qu’une nouvelle étape singulière qui aura un large impact partout dans le monde », a-t-il déclaré à propos de ce document en 12 points dévoilé vendredi, qui appelle notamment au respect de la souveraineté des États et à des négociations de paix.

Proche allié de Vladimir Poutine, Alexandre Loukachenko avait soutenu l’invasion de l’Ukraine par la Russie au tout début de l’opération militaire lancée fin février 2022.

  • 11 h 36 : l’Ukraine deviendra un membre de l’Otan mais « à long terme », déclare Jens Stoltenberg

L’Ukraine va devenir un membre de l’Otan mais « à long terme », a déclaré le secrétaire général de l’Otan alors que Kiev demande son adhésion face à l’invasion de la Russie.

« Les pays de l’Otan sont d’accord pour que l’Ukraine devienne membre de l’alliance, mais en même temps, c’est une perspective de long terme », a dit Jens Stoltenberg lors d’une visite en Finlande, appelant à construire un « cadre » pour éviter toute nouvelle invasion à l’avenir.

L’entrée de l’Ukraine dans l’Otan est une ligne rouge absolue pour Moscou qui a invoqué le risque qu’une telle intégration ne se produise pour expliquer son offensive.

« La question actuellement, c’est de s’assurer que l’Ukraine reste une nation indépendante et souveraine et pour cela nous devons soutenir l’Ukraine », a lancé devant la presse Jens Stoltenberg.

  • 11 h 10 : en Ukraine, les cours continuent pour les élèves malgré la fermeture des classes

Comme beaucoup de secteurs en Ukraine, l’éducation a dû composer avec la guerre. Si plus de 30 % des écoles sont toujours fermées à travers le pays, les professeurs continuent de donner des cours en ligne. Nos envoyés spéciaux se sont rendus à Zaporijjia, dans le sud de l’Ukraine. Ils ont suivi une professeure et une élève qui ne se sont jamais rencontrées depuis le début du conflit.

10 h 40 : en Russie, des radios et des télévisions diffusent de fausses alertes antiaériennes après un piratage

Plusieurs « fausses » alertes antiaériennes ont été diffusées sur des radios et des chaînes de télévision russes ayant été « piratées », ont affirmé les autorités, sur fond de craintes d’attaques ukrainiennes.

« Des informations signalant le déclenchement d’une alerte antiaérienne ont été diffusées à l’antenne dans certaines régions du pays à la suite du piratage des serveurs de radios et de chaînes de télévision », a annoncé le ministère russe des Situations d’urgence.

« Ces informations sont fausses, elles ne correspondent pas à la réalité », a-t-il assuré, dans un communiqué.

Selon les médias russes, ces fausses alertes ont notamment été diffusées dans les régions de Belgorod et de Voronej, frontalières de l’Ukraine, ainsi que dans celles de Moscou et de Saint-Pétersbourg (Nord-Ouest) et dans la péninsule de Crimée annexée par la Russie.

Une cyberattaque similaire, qui a abouti à la diffusion de plusieurs fausses alertes antiaériennes à travers la Russie, s’est déjà produite la semaine dernière, a souligné le ministère des Situations d’urgence.

  • 10 h 14 : l’accueil des Ukrainiens a coûté à la France 634 millions d’euros en 2022, selon la Cour des comptes

L’accueil des Ukrainiens en 2022 a coûté environ 630 millions d’euros à la France, a estimé la Cour des comptes, une prise en charge exceptionnelle qui représente en moyenne le double du budget alloué aux demandeurs d’asile « classiques ».

Les près de 115 000 déplacés ukrainiens arrivés en France depuis un an ont été accueillis dans des « conditions satisfaisantes », grâce au régime inédit de la « protection temporaire » qui leur a permis de s’installer librement en bénéficiant d’une salve sans précédent de droits sociaux : accès au travail, aux services de santé, à la scolarisation des enfants, à l’hébergement d’urgence…

« Cette réactivité n’a pas été sans prix », a écrit la juridiction financière dans un rapport d’audit flash rendu public mardi. « L’ensemble des dépenses engagées par l’État et la Sécurité sociale pour la protection temporaire des Ukrainiens devrait s’élever à environ 634 millions d’euros pour l’année 2022. »

L’essentiel de cette dépense est constitué de l’allocation versée à ces déplacés (218,46 millions) et l’hébergement (253,27 millions).

La Cour des comptes a relevé un surcoût important, qui tient surtout « à l’urgence » dans laquelle cet accueil a dû s’organiser.

Ainsi, le « coût unitaire » pour un Ukrainien a représenté en 2022 « presque le double de celui des dispositifs offerts aux demandeurs d’asile classiques », a souligné la Cour.

  • 9 h 40 : situation « extrêmement tendue » autour de Bakhmout, selon l’armée ukrainienne

La situation est « extrêmement tendue » autour de Bakhmout, ville de l’est de l’Ukraine dont les Russes cherchent à s’emparer depuis l’été et où ils ont avancé ces dernières semaines, a admis le commandant des forces terrestres ukrainiennes.

« La situation aux alentours de Bakhmout est extrêmement tendue », a déclaré Oleksandre Syrsky, cité par le centre de presse officiel de l’armée. « L’ennemi a envoyé à l’attaque les unités les mieux préparées (du groupe paramilitaire Wagner), qui tentent de percer la défense de nos troupes et d’encercler la ville », a-t-il ajouté.

 

Ces dernières semaines, les Russes ont lentement progressé vers cette cité industrielle qui comptait quelque 70 000 habitants avant l’invasion de l’Ukraine déclenchée il y a un an par Moscou.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a reconnu lundi soir que la situation aux alentours de Bakhmout devenait « de plus en plus compliquée » pour les soldats ukrainiens.

  • 8 h : Antony Blinken affiche son soutien à l’indépendance du Kazakhstan, allié de Moscou

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a affiché son soutien à l’intégrité territoriale et à l’indépendance du Kazakhstan lors de sa première visite dans ce gigantesque pays d’Asie centrale allié de la Russie et proche de la Chine, quelques jours après le premier anniversaire de l’invasion russe de Ukraine.

Lors de sa visite, le chef de la diplomatie américaine doit rencontrer ses homologues des cinq Républiques ex-soviétiques d’Asie centrale dans la capitale kazakhe, Astana.

Antony Blinken aura également un entretien dans la journée avec le président Kassym-Jomart Tokaïev, puis se rendra en Ouzbékistan.

Sa tournée a pour but de renforcer l’empreinte des États-Unis dans cette région prise en étau entre le puissant voisin russe et l’influence grandissante de la Chine.

  • 5 h 13 : le chef du renseignement ukrainien ne voit pas la Chine livrer des armes à la Russie

Le chef des services de renseignement ukrainiens, Kyrylo Boudanov, ne voit « aucun signe » lui faisant croire que la Chine va livrer des armes à la Russie, a-t-il affirmé dans un entretien diffusée lundi par la radio Voice of America.

« Je ne partage pas cette opinion », a déclaré Kyrylo Boudanov dans cet entretien réalisé en ukrainien le 25 février, se référant aux accusations des États-Unis – fermement démenties par Pékin – selon qui la Chine envisage de livrer des armes à la Russie pour l’aider dans son offensive contre l’Ukraine. « À l’heure actuelle, je ne pense pas que la Chine acceptera de transférer des armes à la Russie… Je ne vois aucun signe que de telles choses soient même discutées », a-t-il dit.

Relancé par Voice of America sur les accusations américaines, Kyrylo Boudanov répond : « Je suis le chef des services de renseignement et je me base, avec tout le respect que je vous dois, non pas sur les opinions de personnes individuelles, mais uniquement sur des faits. Je ne vois pas de tels faits. »

  • 4 h : la Finlande fait un pas de plus pour adhérer à l’Otan sans la Suède

Voter à l’avance pour entrer le plus vite possible : la Finlande entame son débat final au Parlement sur l’adhésion à l’Otan, sans attendre les derniers oui impératifs de la Turquie et de la Hongrie.

Avec des élections en vue le 2 avril pour le gouvernement de la Première ministre sortante Sanna Marin, Helsinki veut éviter tout vide politique pour pouvoir prendre le train de l’Otan en marche, une fois les accords d’Ankara et de Budapest glanés. Y compris si nécessaire sans attendre la Suède voisine, candidate elle aussi depuis l’an dernier mais confrontée pour l’instant à un veto turc.

Les 200 députés du Parlement finlandais, l’Eduskunta, doivent entamer leurs débats mardi sur le projet de loi d’adhésion à l’Otan, avec un vote attendu d’ici mercredi.

Leur débat coïncide avec la visite en Finlande du secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, pour des rencontres avec les principaux dirigeants du pays nordique de 5,5 millions d’habitants.

Avec l’invasion russe de l’Ukraine, la Finlande et la Suède ont décidé de tourner la page de leur politique de non-alignement militaire en vigueur depuis les années 1990, elle-même héritée de décennies de neutralité contrainte ou choisie, en candidatant à l’Otan mi-mai 2022.

  • 1 h 12 : Moscou accueille tièdement la proposition de Pékin sur l’Ukraine

La Russie a apporté une réponse tiède au plan présenté la semaine dernière par la Chine pour mettre fin au conflit en Ukraine, estimant mardi que des nuances devaient être apportées au document de Pékin, qui exhorte les deux camps à s’accorder sur un cessez-le-feu et à promouvoir la désescalade.

Dans des commentaires publiés mardi par le journal Izvestia, le porte-parole du Kremlin estime que la voix de Pékin, qui a scellé l’an dernier un partenariat « sans limite » avec Moscou, devait être écoutée mais que des « nuances » à la proposition chinoise étaient nécessaires.

Plus tôt, Dmitri Peskov avait déclaré en conférence de presse que la Russie prêtait une « grande attention » au projet de ses « amis chinois ».

« Les détails doivent évidemment être minutieusement analysés pour prendre en compte les intérêts de toutes les différentes parties. C’est un processus très long et intense », a-t-il dit.

Rien n’indique pour l’heure qu’une issue pacifique au conflit puisse être trouvée, a ajouté le porte-parole du Kremlin, soulignant la volonté de la Russie de poursuivre ce qu’elle décrit comme une « opération militaire spéciale » en Ukraine.

  • 0 h : selon Volodymyr Zelensky, la situation autour de Bakhmout est « de plus en plus compliquée »

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a reconnu lundi soir que la situation de ses troupes aux alentours de Bakhmout, dans l’est du pays, devenait très difficile.

« La situation devient de plus en plus compliquée », a-t-il déclaré dans son message quotidien. « L’ennemi détruit systématiquement tout ce qui peut être utilisé pour protéger nos positions », a-t-il ajouté, qualifiant de « vrais héros » les soldats ukrainiens engagés dans cette bataille.

Depuis l’été, les troupes de Moscou tentent de prendre la ville de Bakhmout, à l’importance stratégique contestée mais devenue un symbole de la lutte pour le contrôle de la région du Donbass, dans l’est de l’Ukraine.

Dans des propos diffusés lundi par la télévision russe, le chef de la région de Donetsk (Ukraine orientale) nommé par Moscou, Denis Pouchiline, a assuré que toutes les voies d’accès à la ville-forteresse de Bakhmout sont « à portée d’armes » des forces prorusses.

Les forces russes tentent depuis plusieurs semaines d’encercler Bakhmout et ont réussi à couper plusieurs routes importantes pour le ravitaillement des troupes ukrainiennes. Le patron du groupe paramilitaire russe Wagner, Evguéni Prigojine, a revendiqué samedi la capture par ses hommes du village de Iaguidné, situé à la périphérie nord de Bakhmout.

Reuters

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