Défiée par plusieurs stars de l’équipe de France féminine, la sélectionneuse des Bleues, Corinne Diacre, verra son sort tranché par une commission de la Fédération française de football d’ici deux semaines.
Face à la crise de confiance, la FFF temporise. L’avenir de la sélectionneuse des Bleues Corinne Diacre sera tranché « dans un délai très court », sous « huit ou quinze jours », après des auditions menées par une commission du Comité exécutif de la Fédération française de football (FFF), a annoncé, mardi 28 février, son président par intérim, Philippe Diallo.
« J’ai souhaité (…) qu’un groupe de membres du ‘Comex’ puisse auditionner (les parties prenantes) et faire un certain nombre de recommandations dans un délai très court pour préparer au mieux la Coupe du monde » en Australie et en Nouvelle-Zélande (20 juillet-20 août), a expliqué Philippe Diallo.
Trois joueuses cadres, dont la capitaine Wendie Renard, ont annoncé leur mise en retrait de l’équipe de France féminine ces derniers jours, dans un geste de défiance envers la sélectionneuse.
Laura Georges, Aline Rieira, Jean-Michel Aulas et Marc Keller, membres du « Comex », ont ainsi été missionnés par Philippe Diallo, « pour dresser un constat de la situation actuelle et établir une liste de recommandations et de décisions à prendre très rapidement afin de rétablir une situation propice à la performance », explique la FFF dans un communiqué.
« La FFF réaffirme qu’aucune individualité ne peut être placée au-dessus de l’institution. Elle regrette la forme de ces réclamations mais accordera au fond l’attention nécessaire pour trouver une solution positive, toujours dans les intérêts de l’équipe de France », a ajouté l’instance.
« On n’est pas dans la république des joueuses »
Un peu plus tôt, le président de la Ligue méditerranée et membre du « Comex », Éric Borghini, avait évoqué la date du 9 mars pour la remise des conclusions de cette commission.
« On a en France parmi les meilleures joueuses du monde. Il manque au foot féminin français de gagner un grand titre », a assuré Philippe Diallo.
« On se laisse quelques jours pour bien analyser, pour prendre des décisions », a ajouté Marc Keller, le président de Strasbourg, membre de cette commission spéciale.
🚨 Aucune décision n’a été prise sur l’avenir de Corinne Diacre. ❌
Son avenir à la tête de l’équipe de France féminine sera tranché lors du prochain Comex, le 9 mars. 🇫🇷 pic.twitter.com/fqHrZZB5DB
— Footeuses (@foo_teuses) February 28, 2023
Le président de la Ligue masculine (LFP), Vincent Labrune, a pour sa part défendu la sélectionneuse. « De l’extérieur, j’ai plutôt l’impression que Corinne Diacre est une femme intègre, une femme juste, travailleuse, qui a beaucoup de mérite », a assuré le dirigeant. « J’entends les messages d’un certain nombre de joueuses. On n’est pas dans la république des joueuses mais on entend les messages. »
À cinq mois du mondial en Océanie, l’équipe de France féminine vit la plus grosse crise de son histoire avec la mise en retrait de ses trois principales joueuses, soutenues par plusieurs partenaires et les stars de la discipline dans le monde entier. À mots couverts et sans jamais citer nommément Diacre, les joueuses épinglent son management, parfois jugé autoritaire et éloigné des standards du haut niveau.
En cas de limogeage, plusieurs noms sont revenus dans les discussions et dans la presse ces derniers jours, la plupart déjà en poste : Sonia Bompastor (Olympique lyonnais), Gérard Prêcheur (Paris SG), Sandrine Soubeyrand (Paris FC), Patrice Lair (Bordeaux) ou encore l’ancien adjoint Éric Blahic, hypothèse avancée par le quotidien sportif L’Équipe.
AFP