La Bourse de Paris gagnait 0,29% mercredi matin, rattrapant ses pertes de la veille grâce à des signaux de reprise économique en Chine, mais la prudence restait de mise, dans l’attente de nouveaux indicateurs macroéconomiques en Europe.
L’indice vedette CAC 40 gagnait 33,68 points à 7.301,63 points vers 10H00. La veille, la cote parisienne avait terminé en recul mais clôturé le mois de février en hausse de 2,62%.
L’indicateur de l’activité manufacturière en Chine, publié dans la nuit, « remonte franchement en zone de croissance et retrouve un niveau qu’il n’avait pas connu depuis avril 2012 », a commenté l’économiste Véronique Riches-Flores, du cabinet RichesFlores.
« Le rattrapage post-Covid est donc bel et bien enclenché et porte ses fruits dans tous les secteurs de l’économie, y compris, la construction », a-t-elle poursuivi.
L’activité manufacturière en Chine a effectivement connu en février sa plus belle embellie mensuelle depuis une décennie, les usines reprenant progressivement leur cadence habituelle avec la fin des restrictions anti-Covid.
Mais après les chiffres de « l’inflation française et l’inflation espagnole qui ont accéléré de façon inattendue de 0,2 point en février à 7,2% et 6,2% respectivement », les marchés gardent l’idée selon laquelle « les pressions inflationnistes domestiques restent trop fortes », a commenté Xavier Chapard de La Banque Postale AM.
Dans cette perspective, les marchés auront le regard tourné vers plusieurs indicateurs au cours de la séance: « les derniers indices PMI manufacturiers pour l’Espagne, l’Italie, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni », ainsi que les chiffres préliminaires de l’inflation en Allemagne en février, « dont les investisseurs s’attendent à ce qu’ils passent de 9,2% à 9% », présente Michael Hewson de CMC Market.
Enfin, « en ce qui concerne l’activité économique américaine, c’est l’indice d’activité manufacturière ISM pour février qui sera regardé », poursuit-il.
1,5 milliard d’euros de rachat d’actions pour LVMH
Le géant français du luxe LVMH (+2,24% à 806,70 euros) a annoncé mercredi son intention de racheter pour un montant maximum de 1,5 milliard d’euros des actions, en vue de les annuler, une stratégie qui a la cote chez les grands groupes ayant enregistré des bénéfices record.
Sur le CAC 40, le luxe était aussi porté par les bonnes nouvelles venues d’Asie, un marché important pour le secteur. Vers 10H15 Kering gagnait 2,38% à 568,10 euros et Hermès 1,69% à 1.744,50 euros.
Eurofins sévèrement sanctionné
Eurofins est le groupe qui enregistrait la plus forte baisse du CAC 40, en plongeant de 10,45% à 59,12 euros vers 10H15, après avoir annoncé un bénéfice net en chute de 22,6%, à 606 millions d’euros pour l’année 2022.
AFP