Un train de marchandises et un train de passagers sont entrés en collision frontale un peu avant minuit dans le centre du pays faisant au moins 36 morts. D’après les médias grecs, il s’agit du « pire accident ferroviaire que la Grèce ait jamais connu ». Retour en images sur la catastrophe et les difficiles opérations de sauvetage menés sur le site de la collision.
La Grèce en deuil et sous le choc mercredi 1er mars après la violente collision dans la nuit entre deux trains qui a fait 36 morts et laissé sur les voies des wagons pulvérisés et calcinés.
Des dizaines de sauveteurs et de pompiers s’affairent autour d’au moins deux carcasses de locomotive en partie calcinées, tandis que d’épaisses fumées s’échappent d’autres wagons accidentés et renversés sur le côté, a constaté l’AFP.
Le wagon-restaurant du train de passagers, qui effectuait la liaison entre Athènes et Thessalonique, la deuxième ville de Grèce dans le nord du pays, a pris feu lors de cette collision dont l’origine est encore inconnue.
Plus loin, des dizaines de camions de pompiers et d’ambulances sont déployés en bordure de la voie ferrée, qui longe une route dans la vallée de Tempé, au nord de la ville de Larissa (centre), à 200 kilomètres d’Athènes.
« Je n’ai jamais rien vu de tel de toute ma vie. C’est une tragédie. Cinq heures après, on continue de trouver des corps », confie à l’AFP, essoufflé, un secouriste après avoir extirpé deux corps d’un wagon sous une épaisse fumée.
Les médias grecs en parlent comme de la pire tragédie ferroviaire que le pays n’ait jamais connu.
_La collision frontale entre un train de marchandises et un train de passagers a eu lieu mardi un peu avant minuit.
_Quelque 150 pompiers ont été mobilisés, aidés de grues et de mécaniciens pour essayer de dégager les débris et soulever les wagons renversés.
_Les secouristes ont travaillé toute la nuit pour extraire les blessés de la carcasse des wagons pulvérisés par la puissance de l’impact.
_Des victimes de l’accident ont été évacuées par bus et ont rejoint la ville de Thessalonique.
_L’accident a eu lieu dans le centre de la Grèce, près de la ville de Larissa.
_L’intérieur du train de passagers reliant Athènes et Thessalonique, le 1er mars 2023.
_Selon des indications des secours dans la nuit, 194 passagers ont pu être évacués.
La collision frontale entre un train de marchandises et un train de passagers a eu lieu mardi un peu avant minuit. © Giannis Floulis, Reuters
Le bilan provisoire des pompiers fait état de 36 morts et de 66 personnes encore hospitalisées dont six en soins intensifs, selon le porte-parole des pompiers grecs.
« Le nombre de morts risque d’être très élevé », souligne le gouverneur de la région, Kostas Agorastos. « Les wagons 1 et 2 n’existent plus du tout », dit-il sur la chaîne Skaï TV.
Les pompiers ne peuvent pas accéder à un wagon, plus loin. Sous la violence du choc, il a été presque entièrement pulvérisé par un autre wagon qui l’a chevauché.
« C’était la panique totale »
Traumatisés, les visages fermés et les traits tirés, les passagers expliquent devant les caméras de télévision grecque « être profondément choqués ».
« Les gens ont commencé à détruire les vitres pour sortir des wagons, ils hurlaient. C’était la panique totale », raconte un passager sur la chaîne de télévision Skaï.
Sur le site d’information local ThessToday, un autre jeune homme confie « être encore en état de choc ». « Nous entendions des passagers criant à l’aide ! », ajoute-t-il.
Certains en colère réclament des explications à la compagnie ferroviaire.
« J’avais l’impression que quelque chose n’allait pas bien quand nous nous sommes arrêtés. Nous avons été retardés à cause du trafic intense sur les voies ferrées, le conducteur nous a dit que nous serions retardés de quinze minutes, car c'[était] une voie unique. Nous aurions probablement dû être retardés davantage, [ce] n’était pas correctement planifié », enrage un passager sur la chaîne de télévision MEGA.
À la gare de Thessalonique, plus au nord, c’est aussi l’angoisse des familles qui attendent des nouvelles de leurs proches.
Le train était notamment plein d’étudiants qui voyageaient entre Athènes et Thessalonique.
Selon le maire de Tempé, Yorgos Manolis, ils rentraient après un week-end prolongé en raison d’un jour férié en Grèce.
Un jeune homme attend sa compagne : « J’ai peur, je n’ai aucune nouvelle, je m’attends au pire », explique-t-il à un journaliste grec.
AFP