Lori Lightfoot, première maire de Chicago noire et ouvertement lesbienne, a échoué à être réélue mardi 28 février, situation inédite depuis 40 ans dans la métropole du Midwest aux États-Unis, ont rapporté les médias américains. La non-réélection de Lori Lightfoot a été perçue comme un choc dans la troisième plus grande ville du pays, qui depuis des décennies accorde traditionnellement à son maire au moins deux mandats.
«Nous savons que dans la vie, à la fin, on ne gagne pas toujours la bataille. Mais on ne regrette jamais d’avoir affronté les puissants et d’avoir apporté la lumière», a déclaré Lori Lightfoot à ses partisans après avoir concédé sa défaite. Blâmée par ses rivaux pour le taux de criminalité croissant dans la ville, elle a néanmoins tenu à exprimer son encouragement à son successeur, et a dit prier «pour que le prochain maire soit à la hauteur des attentes des habitants de la ville pour les années à venir». Elle avait remporté tous les quartiers de la ville en 2019, mais la hausse du taux de criminalité et les retombées économiques de la pandémie de Covid-19 avaient affaibli son soutien.
Selon le quotidien Chicago Tribune, deux candidats ont recueilli suffisamment de voix pour passer au second tour, qui aura lieu le 4 avril. Paul Vallas, ancien directeur général des écoles publiques de Chicago, était soutenu par le syndicat de la police. Brandon Johnson, élu du comté de Cook et ancien enseignant, a pour sa part obtenu le soutien du syndicat des enseignants.
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