Les soldats français aux Burkina se doivent de prendre toutes les dispositions diligentes pour quitter définitivement le pays, après que Ouagadougou a ouvertement remis en cause l’accord militaire technique qui lie les deux pays depuis le 24 avril 1961.
Le Burkina Faso ne veut plus voir de soldats français sur sol dans un délai d’un mois maximum. C’est ce qui ressort d’un communiqué de la ministre des affaires étrangères. Dans sa missive, Madame Rouamba explique que son pays a décidé souverainement de remettre en cause l’accord technique militaire de 1961. En conséquence, tous les militaires français sur le territoire burkinabè devront avoir plié bagage dans un mois.
A cet effet, le Burkina exige que la France tienne compte du délai accordé pour prendre toutes les mesures diligentes afin d’accomplir la manœuvre visant à faire partir tous ses soldats du Burkina. Cette décision du Burkina a été signifiée le 28 février 2023 à la partie française sous forme de courrier confidentiel. Récemment, le Burkina avait exigé et obtenu le départ des militaires français stationnés dans une base à Kamboinsin.
On en sait pas encore ce qui motive le Burkina à prendre ses mesures radicales, puisque le courrier ne mentionne aucune raison. Cependant, on peut se projeter sur les relations devenues difficiles entre le chef de la Transition et l’armée française au Burkina. Depuis l’arrivée du Capitaine Traoré et la dénonciation de la présence militaire française, les attaques terroristes ont subitement pris de l’ampleur.
Au Burkina, les dernières attaques djihadistes ont fait près de 100 morts dans les rangs de l’armée. Sans le dire, les autorités soupçonnent les soldats français au Burkina de fournir du renseignement aux terroristes. Comme au Mali. De plus, cette rupture intervient après la visite du Premier ministre malien Choguel Maïga à Ouagadougou. Sûrement que beaucoup de renseignements ont été donnés sur le rôle trouble des soldats français sur le terrain.