Macron aurait tenté de convaincre Macky Sall de renoncer à un 3ème mandat, Dakar nie

Le président Macky Sall est arrivé au pouvoir en 2012, après avoir battu Abdoulaye Wade, qui cherchait lui-même un troisième mandat.
La question du troisième mandat du président sénégalais Macky Sall est au cœur d’une grande polémique au Sénégal. Cette question divise non seulement la classe politique sénégalaise, mais suscite également l’intérêt de la communauté internationale. Récemment, lors d’un déplacement du président sénégalais en France, le président français Emmanuel Macron a même tenté de le convaincre de ne pas briguer un troisième mandat, selon une information diffusée par Africa Intelligence, qui cite ses propres sources.

Le président Macky Sall est arrivé au pouvoir en 2012, après avoir battu Abdoulaye Wade, qui cherchait lui-même un troisième mandat. Le président Sall avait alors promis de limiter le nombre de mandats présidentiels à deux. Cependant, en 2016, le président a introduit une nouvelle Constitution qui a prolongé la durée du mandat présidentiel de cinq à sept ans et a réinitialisé les limites du mandat, ce qui signifie qu’il pourrait techniquement briguer un troisième mandat en 2024.

Cette situation a suscité de vives critiques de la part de membres de l’opposition, ainsi que d’anciens alliés du président Sall. Aminata Touré, ancienne première ministre et amie proche du président Sall, a critiqué l’éventualité d’un troisième mandat, soulignant que cela pourrait affaiblir la démocratie au Sénégal. De même, l’opposant politique Ousmane Sonko, qui doit lui-même faire face à des accusations de viol, a également critiqué le président Sall, appelant à des réformes électorales pour empêcher la prolongation des mandats présidentiels.

Macron serait intervenu, Dakar nie

Dans ce contexte, l’intervention du président français Emmanuel Macron pour dissuader le président sénégalais de briguer un troisième mandat est une nouvelle étape dans cette polémique. Selon Africa Intelligence, Macron aurait insisté auprès de Sall pour qu’il renonce à briguer de nouveau la magistrature suprême et aurait mis l’accent sur les multiples possibilités de reconversion s’offrant à lui sur la scène internationale citant même les cas d’anciens présidents comme Abdou Diouf, ou encore Issoufou du Niger. Toutefois, le président sénégalais est resté évasif, selon la même source.

Mais quelques heures après cette annonce, un responsable sénégalais aurait démenti l’information selon le site sénégalais Seneweb. “La France en mauvaise posture au Burkina et au Mali s’interdit désormais tout paternalisme et ingérence en Afrique, indique-t-elle. Cette question n à jamais été abordée” aurait affirmé un haut diplomate qui a requis l’anonymat.

Quoi qu’il en soit, la question du troisième mandat continue de diviser la classe politique sénégalaise, avec des appels pour des réformes électorales et une plus grande transparence dans le processus électoral. Les élections présidentielles sont prévues en 2024, et il reste à voir si le président Macky Sall décidera ou non de briguer un troisième mandat.

lanouvelletribune

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