Avant de défier Jon Jones ce samedi 4 mars à Las Vegas, Ciryl Gane reconnaît dans un entretien à l’APF qu’il s’attend au « plus gros combat de sa carrière ».
Ciryl Gane, qui vise à 32 ans la ceinture UFC des lourds samedi à Las Vegas, se mesure à un combattant considéré comme une légende du MMA en la personne de Jon Jones, 35 ans. « Affronter quelqu’un de ce calibre, ce n’est pas commun », reconnaît-il dans un entretien à l’AFP.
Vous affrontez une icône du MMA en la personne de Jon Jones. Quelle sera la clé du combat ?
« C’est sans aucun doute le plus gros combat de ma carrière et je pense aussi pour le MMA français. Quelqu’un de ce calibre, ce n’est pas commun, c’est sûr […] Il va beaucoup miser sur sa lutte, c’est un très grand lutteur. Il a un passé de lutteur avant le MMA, donc c’est quelque chose qui est dans son ADN, qui ressort automatiquement. Est-ce qu’il va faire que ça ? Non, je ne pense pas, il va essayer de varier, c’est quelqu’un de polyvalent. En tout cas, nous, on met aussi beaucoup le focus sur la lutte. »
On a l’impression qu’il n’a pas de faiblesse. Comment pouvez-vous le mettre en danger ?
« Il n’a pas vraiment de point faible. C’est quelqu’un de polyvalent et surtout qui a une très belle lutte, une bonne gestion de la cage, une bonne gestion globale de l’adversaire. Donc c’est quelqu’un qui a un très bon + fight IQ + (intelligence tactique) mais j’ai également un très bon + fight IQ +. Moi, de mon côté, mes points forts, ça va être mon + footwork + (jeu de jambes) dans le sens où je bouge beaucoup, je bouge plus que lui. C’est sa première expérience dans la catégorie des poids lourds, donc peut-être que ça aussi, ça peut être à mon avantage. »
« Je n’ai pas de modèles »
Jon Jones est considéré comme l’un des combattants les plus talentueux de l’histoire du MMA. A-t-il été un modèle pour vous ?
« Non pas du tout, je n’ai jamais eu de modèle. Les seuls modèles que j’ai, ce sont des gens que j’observe à longueur de journée, ce sont mes coéquipiers. Ce sont eux qui me servent de modèles, qui m’inspirent. Après, c’est vrai que Jon Jones globalement a un style qui me correspond dans le sens où j’aime les gens polyvalents, et il en est un. Donc c’est quelqu’un qui est quand même assez inspirant, mais pour autant on n’a pas du tout le même style. »
En quoi vos parcours sont-ils différents ?
« Quand lui était déjà champion à multiples reprises, je n’avais même pas encore commencé les sports de combat. Quand j’ai commencé la boxe thaï à 25 ans, lui était déjà champion depuis trois ans, je ne connaissais même pas le MMA. Je commençais tout juste la boxe thaï et ensuite j’ai switché au MMA en 2018. Nos histoires sont vraiment très différentes, lui a commencé très jeune, moi j’ai commencé très tard. »
Vos personnalités semblent totalement opposées également…
« Oui, on est complètement différents en termes de personnage. C’est une personne un peu controversée et moi pour le coup une personne assez rangée (rires). C’est plutôt un + bad boy +. Mais on va combattre, c’est du sport. C’est l’aspect sportif que je mets en avant, avant même de mettre le vécu et les choses intimes de la personne, ça, je m’en fiche un peu. Dans la cage, on ne rentre pas avec des armes, on rentre avec nos poings et nos pieds et c’est ce qui va se passer. On va donner un bon combat. »
ouest-france