Huawei se veut plus agressif pour protéger ses brevets et sa propriété intellectuelle. Le géant chinois a porté plainte contre Xiaomi, accusé d’infraction à des inventions portant sur plusieurs technologies, dont l’appareil photo.
L’an dernier, le directeur général de Huawei Ren Zhengfei avait déclaré que les concurrents « inspirés » par les créations de l’entreprise allaient devoir en répondre à la justice. « Nos designs sont copiés sans notre accord », a-t-il affirmé pendant une conférence World Design Capital. « De plus, certains de nos brevets sont utilisés sans contrepartie financière. Des entités font passer ces designs et ces brevets comme les leurs, même s’ils ont été créés par nous à l’origine », déplorait-il également.
Xiaomi accusé de copier des inventions de Huawei
Huawei se montre donc plus agressif en justice pour défendre ses brevets, et c’est Xiaomi qui en fait les frais. Une plainte a été acceptée par le bureau chinois de la propriété intellectuelle le 17 janvier dernier. Huawei accuse son concurrent d’avoir enfreint quatre brevets : deux concernent les technologies 4G/LTE, un brevet décrit un système pour générer des images panoramiques, le quatrième une technologie de déverrouillage. Les deux premiers sont des « brevets essentiels » que Huawei doit licencier à un prix équitable car ce sont des inventions nécessaires pour se conformer à une norme.
Cette bataille juridique s’annonce longue et complexe, aussi bien pour Huawei que pour Xiaomi. Dans ce genre d’affaires, les parties sont souvent tentées de multiplier les poursuites, chacune accusant l’autre d’infraction à ses propres brevets. Souvent, cela se termine en dehors du tribunal via un accord de licences à l’amiable. On verra si Huawei veut aller jusqu’au bout de cette procédure.
La tendance des entreprises chinoises à vouloir défendre leurs brevets montre en tout cas que le marché est mature. Tant que la croissance est au rendez-vous, protéger sa propriété intellectuelle passe souvent au second plan. Mais Huawei fait face à de forts vents contraires, en particulier à l’international où l’entreprise ne peut pas utiliser de technologies américaines.
Gizmochina
