Elon Musk veut une intelligence artificielle sans biais

Même si Twitter et ses autres occupations doivent bien remplir ses journées, cela n’empêche pas Elon Musk de se lancer dans de nouveaux projets. Son dada du moment : l’intelligence artificielle générative à la manière de ChatGPT.

ChatGPT est la nouvelle coqueluche du monde des technologies, depuis le lancement en fin d’année dernière du bot conversationnel créé par OpenAI. Le robot a le pouvoir de bousculer en profondeur plusieurs chasses gardées, comme la recherche sur internet (Microsoft l’a bien compris en intégrant très rapidement cette technologie dans Bing afin de déstabiliser Google). Elon Musk ne pouvait rester indifférent à cette nouveauté.

Un modèle de langage concurrent de GPT
Le patron de Tesla, de SpaceX et de Twitter (entre autres) a déjà pu par le passé dire toute son inquiétude des progrès de l’intelligence artificielle. Ce qui ne l’a pas empêché d’être un des financiers fondateurs d’OpenAI ! Et le succès de ChatGPT lui a donné une idée : il voudrait développer une alternative à cette intelligence artificielle générative qualifiée de « woke », l’obsession maladive d’Elon Musk et de la droite américaine.

« Le danger d’entraîner une IA à être “woke” — en d’autres termes, à mentir — est mortel », affirmait-il dans un tweet. C’est pourquoi il serait en train de constituer une équipe pour développer un rival d’OpenAI, selon le site The Information. Une sorte de « TruthGPT » comme Elon Musk l’appelle de ses vœux, dont les contours restent encore très flous. Igor Babuschkin, ancien ingénieur de Deepmind embauché par le directeur général de Twitter, parle plutôt de créer un nouveau modèle de langage qui serait concurrent de GPT, la technologie au cœur de ChatGPT.

Il s’agit d’améliorer les capacités de raisonnement et l’aspect factuel des LLM (Large Language Model). Une tâche titanesque qui s’éloigne des modèles comme GPT, dont l’apprentissage s’appuie en grande partie par les retours d’humains susceptibles de biais. Comme on le comprend, il faudra encore de longs mois, voire de longues années, avant que le « TruthGPT » d’Elon Musk puisse discuter avec les internautes.

JDG

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