Au Cambodge, une petite fille de 11 ans est récemment décédée de la grippe aviaire et un second cas de contamination (son père) a été enregistré. Ces nouveaux cas détectés chez l’humain nous rappellent l’importance de la surveillance en santé animale, sujet sur lequel est revenu l’Anses, à l’occasion de l’édition 2023 du Salon International de l’Agriculture.
« Nous partageons avec les animaux au moins 60% des maladies infectieuses et 75% des maladies infectieuses émergentes ont une origine animale », explique Gilles Salvat, directeur de la santé et du bien-être animal à l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), à l’occasion d’un point presse à la veille de l’ouverture du Salon de l’Agriculture.
Les liens étroits entre l’humain et l’animal (domestique comme sauvage), conjugués au changement climatique et à la perturbation des écosystèmes favorisent l’émergence de nouvelles maladies.
« Une faille dans la biosécurité »
Ces différents facteurs ont un impact sur la migration des espèces sauvages qui ont tendance à se déplacer vers des milieux occupés par l’homme (destruction de leurs habitats, recherche de nourriture…). Ils favorisent le développement de certaines espèces opportunistes, comme c’est le cas pour le sanglier, ou de certains arthropodes comme les moustiques et les tiques, vecteurs de maladies.
En plus de ces espèces sauvages, les élevages d’animaux sont de plus nombreux et importants pour répondre aux besoins alimentaires d’une population croissante, et nécessitent d’être activement surveillés afin d’éviter la prolifération de maladies.
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