Mounia Bensalah… docteur et créateur, « des liaisons heureuses »

« Aujourd’hui, j’ai trouvé un moyen d’harmoniser entre mon travail qu’est aussi ma vocation et mon amour du partage ». C’est par ces mots pleins de courage et d’ambition qu’incarne Mounia Bensalah son avenir, a priori, de future médecin… Mais pas que !

Jeune étudiante en médecine au Sénégal, la native de Kénitra n’a eu cesse de vouloir surpasser « ce cursus » qui reste à bien des égards « académique » pour se trouver un moyen de véhiculer… de partager.

C’est pour elle une sorte de brise-glace avec des patients potentiels, un moyen de s’approprier cette aptitude à communiquer, à discuter, à expliquer…Et de nos jours, il n’y a pas mille et un moyens de parvenir à cette fin que d’opter pour les réseaux sociaux… Plus sûrs, plus ciblants, plus branchés.

Arrivée au pays de la Teranga à l’âge de 17 ans, Mounia Bensalah affirme avec fierté être quelqu’un « qui n’aime pas choisir la facilité ».

« Je voulais sortir du lot et vivre une nouvelle expérience, de nouvelles sensations, dans un nouvel entourage. Je voulais me découvrir me forger .. Et j’étais persuadée que c’est dans ce pays que je le ferais », a-t-elle confié dans une déclaration à la MAP.

En effet, le fait de quitter son pays, étant encore « une jeune fille », n’est pas un choix toujours facile à faire, mais bel et bien une décision à prendre.

Mounia Bensalah, toujours munie de cette arme fatale qu’est la communication et le partage, a opté pour son entourage, ses proches, pour argumenter et donner plus de raisons d’être à son choix.

« J’ai choisi le Sénégal parce qu’on me l’a fortement recommandé en matière de formation médicale. C’est un +très très+ bon pays formateur et j’ai eu énormément de témoignages dans ce sens », a expliqué la jeune future docteur.

« Mon intégration, dans le sens propre du terme, n’y a jamais été difficile », s’est-elle félicitée.

Mounia Bensalah a relevé que, dans chaque petit coin du pays, se trouvent un souvenir du Maroc, des avenues au nom des Rois du Royaume, des drapeaux rappelant divers liens entre les deux pays amis, « la grande communauté marocaine et arabe en général ».

« Le peuple sénégalais est très chaleureux, accueillant, serviable, heureux, simple et surtout qui porte envers le Maroc un amour sans pareil », s’est-elle réjouie.

« Au Sénégal, il suffit de dire que tu es Marocain pour qu’on t’offre un bouquet de respect et d’affection », a-t-elle poétiquement dit.

Quand bien même, la jeune femme a eu un peu de difficultés à se séparer de sa Mère Patrie, de sa famille et de ses amis.

« Je suis une personne très attachée à ses racines. J’ai un grand sens de la famille, qui reste toute ma vie. En être séparée surtout à un très jeune âge n’a pas été une épreuve facile », a-t-elle expliqué.

« Mais, ce sont de telles choses qui m’ont permis de forger ma personnalité. Aujourd’hui je ne regrette aucunement ma décision. J’organise plusieurs aller retour au Maroc au cours de l’année pour compenser un certain vide qui surgit parfois », a-t-elle rétorqué.

Nonobstant, la jeune femme, forte de sa personnalité et de son charisme « précoce » a trouvé un autre moyen de s’acclimater, de s’adapter… La création de contenu.

Possédant un compte Instagram, elle partage ce qu’elle apprend avec ses 14K abonnés parvenant par la même à faire des voyages virtuels pour aller à leur rencontre là où ils sont. Dans leurs propres domiciles même.

« Je suis également créatrice de contenu. Je songe à faire des réseaux sociaux un moyen d’éclairer les esprits et un atout pour échanger et occuper les jeunes par ce qui leur est utile », a indiqué Mounia Bensalah, déjà, avec le ton d’un médecin « confirmé ».

« Aujourd’hui, j’ai trouvé un moyen d’harmoniser entre mon travail qu’est aussi ma vocation et mon amour du partage », poursuit-elle.

Évoquant son intention de résider une fois pour toute au Sénégal, la jeune docteur a tranché. « Pas du tout envisageable. Mais il faut préciser que ce n’est pas contre ce pays ou par rapport à la qualité de vie ici. Bien au contraire. Je suis arrivée ici à l’âge de 17 ans et là je me sens une femme complète. Je serais toujours reconnaissante au Sénégal », a-t-elle expliqué. « Mais j’ai besoin de mon Maroc », a-t-elle simplement poursuivi.

Et toujours dans le sens du partage qui fait sa plus grande force, Mounia Bensalah a conseillé aux jeunes, d’ailleurs comme elle, de se fixer des objectifs, de commencer avec des projets sur le court terme, tout en ayant une vision lointaine et organisée.

« Soyez égoïstes quand il s’agit de votre carrière et ne lâchez rien. L’impossible n’existe pas. Le chemin est long mais le bout du tunnel est magnifique », a-t-elle conclu.

MAP

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