L’intelligence artificielle va remplacer les journalistes, au moins ceux de CNET aux États-Unis.
Le succès de ChatGPT pourrait porter un grand coup à certains corps de métier, et les journalistes ne sont pas épargnés. Aux États-Unis, la rédaction de CNET a licencié 12 employés, tandis que la rédactrice en chef travaille désormais sur la stratégie de développement liée à l’intelligence artificielle. La décision ne concerne pour le moment que la branche nord-américaine, la France n’est pour le moment pas concernée.
Une transition discrète
L’annonce n’a jamais été faite officiellement de la part de CNET, mais le média Futurism affirme avoir découvert le pot aux roses en analysant plusieurs dizaines d’articles publiés par le site depuis quelques mois. Avec des formulations similaires et des constructions parfois approximatives, le changement de ligne éditorial de CNET s’accompagne aussi d’une vague de licenciements qui laisse peu de doutes quand à la position du média au sujet du chatbot.
Au total, 10% des effectifs rédactionnels de l’entreprise auraient ainsi été remerciés, soit 12 personnes. Selon The Verge, cette vague de licenciement aurait été décidée au profit d’une transition vers l’intelligence artificielle. De son côté, la rédactrice en chef Connie Guglielmo a annoncé son changement de poste, et travaille désormais en tant que vice-présidente senior de la stratégie de contenu IA. Reste que si l’initiative est pour le moment inédite, elle a de quoi inquiéter.
On parle beaucoup de ChatGPT. Mais que signifie réellement GPT ?
ChatGPT va nous mettre au chômage
La transition des métiers de l’écriture vers l’IA n’est pas vraiment surprenante. Les étudiantes et les étudiants sont de plus en plus nombreux à utiliser le chatbot conversationnel, et si le robot peine à faire illusion face à une production humaine, les textes artificiels polluent de plus en plus le web. Plusieurs entreprises misent désormais sur l’intelligence artificielle pour rédiger des contenus, ce qui n’a pas que des avantages. De nombreux éditeurs sont désormais contraints de refuser les manuscrits spontanés à cause de la prolifération des projets rédigés grâce à ChatGPT, qui peine souvent à prouver sa bonne foi sur les questions de droit d’auteur et d’originalité.
Futurism