N’en déplaise à James Cameron, la scène la plus chère de l’histoire du cinéma ne se trouve pas dans sa filmographie.
L’argent ne fait peut-être pas tourner le monde, mais c’est quand même bien pratique quand on veut en créer un de toute pièce. Pour offrir aux spectateurs des expériences toujours plus dépaysantes et grandioses, les mythiques studios ne regardent pas à la dépense.
Dernièrement, Avatar : La Voie de L’eau a beaucoup fait parler de lui pour la colossale enveloppe dédiée à sa production. Mais ce genre de budget ne concerne pas seulement des productions de science-fiction promises à un succès monstre. À dire vrai, la scène la plus chère de l’histoire du cinéma n’est même pas issue d’un film de James Cameron, qui truste pourtant le classement des métrages les plus rentables.
C’est un film avec Tom Cruise qui décroche la palme de la scène la plus coûteuse, rapportée à sa durée. Elle est issue de Vanilla Sky réalisé par Cameron Crowe. Sorti en janvier 2002, il raconte l’histoire tragique de David, un New-Yorkais à qui tout sourit, mais dont la vie va basculer après un accident de voiture.
La première séquence le met en scène dans les rues de la ville qui ne dort jamais. En voiture, il sillonne Times Square mais quelque chose cloche. Le carrefour du monde accueille chaque jour pas de moins de 330 000 passants, pourtant, Vanilla Sky n’en montre aucun.
Le temps s’est arrêté
Cette prouesse n’est pas due à des effets numériques, les équipes de tournage ont bien fermé le lieu, ainsi que 20 blocs aux alentours, pendant plusieurs heures. Une opération qui coûte cher comme on peut s’en douter. Paramount a ainsi déboursé pas moins d’un million de dollars pour trente secondes de film.
Le réalisateur expliquait en 2002 au New-York Times, qu’il s’agissait d’une première dans l’histoire de la plus grande ville américaine. “Cela n’avait jamais été fait à Times Square. Paula Wagner et Tom Cruise, deux des producteurs, ont eu de nombreuses conversations avec le bureau du maire et le service de police. On nous a dit ‘nous allons vous donner quatre heures, de 4 h 30 à 8 h 30 un dimanche matin début novembre. Travaillez vite. Vous n’aurez pas une seconde de plus.”
Heureusement pour le réalisateur et ses équipes, tout s’est passé comme prévu. La séquence a été mise en boîte très rapidement et a permis au métrage d’avoir une scène d’ouverture qui a marqué les mémoires, même 21 ans plus tard. D’ailleurs, si vous souhaitez la redécouvrir, il est possible de voir le film sur Paramount+.
Looper