Novak Djokovic empêché, Rafael Nadal blessé, le tournoi d’Indian Wells, qui débute mercredi en Californie, comptera sur Daniil Medvedev, actuellement en grande forme, Carlos Alcaraz, qui peut redevenir N.1 mondial, et Iga Swiatek, en quête d’un rare doublé, pour garder de sa superbe.
Jusqu’à la dernière minute, les organisateurs ont espéré un dénouement heureux pour le N.1 mondial serbe. Mais ne pas être vacciné contre le Covid-19 l’empêche toujours d’entrer aux États-Unis, les autorités américaines lui ayant refusé sa demande de dérogation.
Aussi, le co-recordman, avec Nadal, du nombre de Grands Chelems remportés (22), vainement soutenu par la Fédération américaine de tennis et les organisateurs de l’US Open, a-t-il déclaré forfait dimanche. Ce qui a profité à Nikoloz Basilashvili, intégré dans le tableau principal.
Le Géorgien (118e mondial), certes finaliste en 2021, ne fera pas oublier Djokovic, qui n’a plus joué aux États-Unis depuis un an et demi et visait un sixième titre record dans ce Masters 1000. D’autant que « Nole », sacré à l’Open d’Australie et au tournoi d’Adélaïde, effectue, à 35 ans, un remarquable début de saison, n’ayant concédé sa première défaite de l’année que la semaine passée, face à Medvedev en demi-finale du tournoi de Dubaï.
Medvedev favori
Nadal lui, n’est pas rétabli de sa lésion au muscle ilio-psoas, contractée à Melbourne. Assuré de sortir du top 10 pour la première fois depuis 2005, le Majorquin de 36 ans, triple vainqueur à Indian Wells et encore finaliste l’an passé, a aussi renoncé à disputer l’Open de Miami qui suivra.
Et les regards de se tourner vers son « héritier », Carlos Alcaraz, qu’il avait battu en demi-finale lors de la précédente édition, avant que ce dernier ne soit couronné à l’US Open, devenant, à 19 ans, le plus jeune N.1 mondial de l’histoire.
L’Espagnol s’est blessé à la jambe droite en début d’année et a dû déclarer forfait à l’Open d’Australie. Il a réussi son retour mi-février en s’imposant sur la terre battue de Buenos Aires contre Cameron Norrie. Le Britannique, vainqueur à Indian Wells en 2021, a pris sa revanche dans la foulée à Rio de Janeiro.
Si Alcaraz s’impose, il récupérera le trône mondial. Mais son état de forme interroge, car il s’est fait mal à l’ischio-jambier droit au Brésil et ne s’est pas aligné comme prévu à Acapulco la semaine passée.
Tant et si bien que Daniil Medvedev apparaît comme le favori du tournoi. Car le Russe s’est parfaitement remis de son élimination surprise au 3e tour de l’Open d’Australie face à Sebastian Korda, en s’imposant successivement à Rotterdam, Doha et Dubaï, trois victoires en trois semaines.
Sabalenka, confirmation attendue
Invaincu depuis 14 matches, le 6e mondial est proche de son meilleur niveau, celui de son sacre à l’US Open en 2021, où il priva Djokovic d’un Grand Chelem calendaire. De quoi nourrir l’ambition d’enfin briller à Indian Wells, où il n’a jamais encore dépassé les 1/8e en cinq participations.
Parmi les autres candidats à suivre, figurent le Grec Stepfanos Tsitsipas (3e), finaliste à Melbourne, ou encore l’Américain Taylor Fritz (5e) tenant du titre.
Chez les femmes, la N.1 mondiale Iga Swiatek, qui imposa une franche domination sur le circuit la saison passée avec Roland-Garros et l’US Open dans son escarcelle, a marqué le pas en janvier, éliminée en 1/8e à l’Open d’Australie, par la Kazakhe Elena Rybakina.
Mais la Polonaise de 21 ans a vite repris sa marche en avant, en s’imposant à Doha, avant de céder en finale à Dubaï, face à la Tchèque Barbora Krejcikova. Elle tentera de devenir la première joueuse à conserver son titre depuis Martina Navratilova, qui avait réussi le doublé en 1991 et 1992.
Swiatek ne manquera cependant pas de rivales, à commencer par sa dauphine, la Bélarusse Aryna Sabalenka, lauréate de son premier Majeur à Melbourne et qui devra confirmer ce cap franchi.
Elle devra aussi se méfier de l’Américaine Jessica Pegula (3e), de la Tunisienne Ons Jabeur (4e) de retour après une blessure à un genou, ou encore de Caroline Garcia, victorieuse du Masters l’an passé et qui reste sur une finale perdue à Monterrey.
AFP