Une atmosphère étrange se dégage de la porte de Damas. Les échoppes arabes, d’habitude si animées, qui font face aux remparts ocre de la vieille ville, ont fermé boutique. Une poignée de jeunes Palestiniens de la ville sainte profitent d’un coin d’ombre sous les abris de bus, aujourd’hui vides, menant en Cisjordanie voisine, sous le regard lointain de policiers israéliens. Mais le calme apparent est trompeur. À quelques dizaines de mètres d’eux s’élève soudain une clameur du côté de l’agora en pierre ouvrant la voie au quartier musulman de la vieille ville.
« Liberté, liberté ! » scandent une cinquantaine de personnes en déployant un drapeau palestinien. Elles sont réunies en cet après-midi de mardi en solidarité à l’appel à la grève nationale lancé dans l’ensemble des territoires palestiniens, contre l’occupation israélienne et en soutien aux populations de Gaza qui subissent depuis dix jours le feu des bombardements de l’armée israélienne après que le Hamas a lancé des salves de roquettes sur l’État hébreu. La tension est à son comble. À une poignée de kilomètres de là, deux soldats israéliens ont été blessés par balle près de Ramallah, en Cisjordanie, tandis que quatre Palestiniens ont été abattus dans des affrontements distincts survenus à travers le territoire occupé.
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