Stupeur après la diffusion d’une vidéo montrant un prisonnier ukrainien abattu par les Russes

En Ukraine, l’émotion est vive après la diffusion d’une vidéo sur laquelle apparaît un prisonnier de guerre ukrainien abattu par ses geôliers russes. L’authenticité de la vidéo et l’identité du soldat ont été confirmées par Kiev qui jure de punir cette nouvelle violation du droit international sur son sol. Moscou parle de mise en scène.

Il s’appelait Timofey Shadura. Il avait 42 ans, il était né dans la province de Donetsk où il défendait l’intégrité territoriale de son pays, l’Ukraine, au sein de la 30e brigade mécanisée. Porté disparu depuis le 2 février dernier, son visage est désormais connu par des millions d’Ukrainiens qui ont visionné avec horreur son exécution brutale et filmée par des soldats russes, alors qu’il était leur prisonnier de guerre, rapporte notre correspondante à Kiev, Emmanuelle Chaze.

Plus de 71 000 enquêtes ouvertes
Les traits tirés, une cigarette à la bouche, Timofey Shadura a refusé de se soumettre à ses bourreaux et a prononcé « Slava Ukraini », « Gloire à l’Ukraine », avant d’être abattu de plusieurs balles ; ce qui consiste en une violation claire du droit international selon lequel l’intégrité physique et les droits fondamentaux des prisonniers de guerre doivent être respectés.

La vidéo « semble authentique », a indiqué ce mercredi le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme. « Nous avons connaissance de cette vidéo publiée sur les réseaux sociaux qui montre un soldat ukrainien hors de combat apparemment exécuté par les forces armées russes. Sur la base d’un examen préliminaire, nous pensons que la vidéo semble authentique », a indiqué une porte-parole du Haut-Commissariat à l’AFP.

Ce crime s’ajoute à la liste, déjà longue, des atrocités commises en Ukraine par l’occupant, qu’il s’agisse d’exécutions sommaires de soldats comme de civils, de viols, de déportations ou de torture. Le parquet a déjà ouvert plus de 71 000 enquêtes contre l’agresseur russe.

RFI

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