L’Afrique demande des fonds pour protéger ses forêts

Au One Forest Summit au Gabon, les Etats africains ont dit être prêts à protéger leurs forêts. Ils réclament toutefois des appuis financiers internationaux.

Coorganisé par le Gabon et la France, Libreville a accueilli le One Forest Summit, une rencontre internationale sur la préservation et la gestion durable des forêts tropicales. Le sommet de deux jours s’est achevé hier jeudi.

Pour Ali Bongo, président de la République du Gabon, l’objectif, aujourd’hui, est de donner aux grands pays forestiers des solutions concrètes pour leur permettre de financer leur politique de protection de l’environnement.

« Ce sont nos populations, rurales en particulier, que nous protégeons, mais aussi l’avenir de nos enfants que nous garantissons », a déclaré le chef de l’Etat gabonais.

Sauvegarder les bassins tropicaux
La pluralité des acteurs présents lors de ce One Forest Summit se sont efforcés de mettre en place un partage des connaissances pour sauvegarder les trois grands bassins tropicaux du monde.

Pour le président français, il faut accroitre l’expertise internationale sur la protection de la biodiversité.

« Ce combat que nous menons tous ensemble mérite d’être conduit. Et je ne pense pas que ce soit un combat décroissant. Je pense que ce doit être un combat raisonné, nourri par la science et qui est porteur d’avenir, d’un avenir équilibré et soutenable », a fait savoir Emmanuel Macron.

Le président français a promis 100 millions d’euros additionnels « à disposition des pays qui souhaitent accélérer leur stratégie de protection des réserves vitales de carbone et de biodiversité ». Paris va s’engager pour la moitié de cet investissement, a annoncé Emmanuel Macron. Selon le président français, il faut « replacer le capital naturel au cœur de nos économies ».

L’être humain au centre
Pilier majeur de la conservation, au-delà de la protection des forêts tropicales, pour la députée Angélique Ngoma, il faut avant prendre avant tout en compte les besoins des êtres humains.

« Il faut trouver le juste milieu, indique la députée Angélique Ngoma. Il s’agit pour nous, non seulement de normer, mais de normer en sachant qu’à côté de ces espaces, il y a aussi l’être humain qui se développe. Il y a l’être humain qui évolue et on ne peut pas parler d’espaces environnementaux sans parler de l’évolution des populations. Et nous sommes les mandants de ces populations. »

S’appuyant sur l’expérience des précédents sommets One Planet, celui de Libreville a réuni des chefs d’Etats et de gouvernements, des dirigeants d’organisations internationales, des institutions financières, des représentants du secteur privé, des ONG internationales ainsi que des organisations de populations autochtones et de la société civile.

DW

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