L’Europe doit refonder sa relation avec l’Afrique sur des bases véritablement égalitaires. Telle est la proposition de Gorgui Wade Ndoye, directeur de publication du magazine «Continent Premier», qui estime qu’il est temps d’abandonner les vieilles habitudes, les discours paternalistes et les relations asymétriques, pour construire une nouvelle vision commune entre les deux continents.
Le nouvel environnement international, de plus en plus concurrentiel, autour du continent africain d’une part, et d’autre part, les mutations qu’il connaît tant sur le plan économique que politique ou social, imposent de définir de nouvelles orientations pour construire un avenir commun. Alors au-delà des intentions, quelle forme peuvent-elles prendre ? Qu’est-ce qui doit prédestiner à la refondation de ce lien Europe-Afrique ? Dans une volonté commune de construire une nouvelle alliance et un nouveau chapitre entre les deux continents, rendez-vous est pris le 7 avril prochain, à l’Auditorium du journal Le Monde, à Paris.
Le Monde diplomatique et Continent premier, le magazine du journaliste sénégalais, Gorgui Wade Ndoye, accrédité auprès des Nations unies, vont présenter le colloque «Refonder le lien Europe-Afrique». Un thème qui entre dans le cadre d’une réflexion sur le dialogue des civilisations et la place de l’Afrique dans le 21ème siècle, initié par Gorgui Wade Ndoye, directeur de publication du magazine Continent Premier.
L’angle de ce colloque est inédit : «Nous proposons de repenser les relations entre l’Europe et l’Afrique sur des bases véritablement égalitaires», informe l’initiateur de ce rendez-vous culturel annuel. Gorgui Wade Ndoye de préciser qu’«il est temps d’abandonner les vieilles habitudes, les discours paternalistes et les relations asymétriques pour construire une nouvelle vision commune». Une vision qui traduit une volonté de l’Afrique de changer son fusil d’épaule dans ses relations avec l’Occident.
«Il est urgent d’entamer une réflexion commune et de définir de nouvelles orientations pour construire un avenir commun», a insisté M. Ndoye, assurant que les intervenants d’Afrique et d’Europe qui viendront à ce colloque sont des personnalités éminentes, issues de la Société civile, de la recherche, des médias, des arts. «Ils partageront leurs expériences, leurs idées, leur vision pour alimenter les débats et faire avancer les réflexions», a-t-il fait savoir dans un communiqué.
L’initiateur du Gingembre littéraire d’ajouter que lors de ce colloque, la jeunesse pourra notamment y exprimer sa vision sur les enjeux de la relation Europe-Afrique. «Nous voulons faire de ce colloque un événement qui s’adresse à tous les publics, quel que soit leur âge, leur origine ou leur secteur d’activité», a-t-il martelé, avant de rappeler que cette note d’intention développe les raisons qui les ont poussés à organiser ce colloque.
Gorgui Wade Ndoye propose cette vision qui se veut une rupture avec l’ordre ancien au moment où la France s’inquiète pour l’avenir de sa présence sur le continent africain. C’est le cas notamment en Afrique de l’Ouest, où elle a été contrainte de retirer ses forces de pays comme le Mali et le Burkina Faso, en pleine transition politique. «Nous voulons donner la parole aux acteurs de terrain, aux citoyens engagés, aux militants des droits humains, qui luttent chaque jour pour une société plus juste et plus solidaire», précise M. Ndoye, qui reste convaincu que ce colloque sera un moment franc, fort, de débats, d’échanges respectueux, de rencontres positives.
«Nous espérons que les idées qui en ressortiront permettront de donner une nouvelle impulsion aux relations entre l’Occident et l’Afrique», insiste Gorgui Wade Ndoye, qui souligne que ce Gingembre de Continent Premier marquera, sans nul doute, un tournant dans l’histoire des relations internationales et contribuera à construire, «nous le souhaitons, un avenir commun plus harmonieux».
Lequotidien