Arsenal se fournit à 100 % en énergie renouvelable, Liverpool récupère l’eau de pluie pour arroser la pelouse, Brentford a gardé le même maillot deux années de suite… Y aurait-il comme un vent de changement en Premier League ?
Si la planète se réchauffe de 2,7 degrés depuis l’ère préindustrielle, et c’est la trajectoire que l’on prend actuellement selon l’ONU, le football aussi sera concerné. Les matches pourraient ne plus se tenir à cause de la chaleur, de la sécheresse ou de stades carrément inondés. Or, d’après l’ONG Carbon Market Watch, la dernière Coupe du monde de football au Qatar aurait généré autant d’émissions de CO2 que la République démocratique du Congo en un an. Le monde du ballon rond semble donc loin de la prise de conscience.
Et pourtant, la planète football commence à bouger et ce petit vent nous arrive de l’autre côté de la Manche. Certains clubs de Premier League, comme Liverpool et Arsenal, ont par exemple installé des panneaux solaires et récupèrent l’eau de pluie pour arroser les pelouses.
En fait, depuis 2019 en Angleterre, l’ONG Sport Positive Leagues classe les clubs de première division en fonction de 11 critères de durabilité. Avec un certain succès. “Il y a trois ans, personne n’en parlait, explique Caroline Carlin, responsable du développement durable du Southampton FC. Nous ne réalisions pas que nous ne faisions rien, jusqu’à ce que les projecteurs soient braqués sur nous.” Le classement a depuis été étendu aux clubs de la Bundesliga et de la Ligue 1.
Cette prise de conscience est essentielle, car d’après Barney Weston, directeur de l’ONG Football for Future, “calculer son empreinte carbone est la première étape pour les clubs qui souhaitent réduire leur impact sur l’environnement”. Pourtant, pour le moment, ni la Premier League ni l’Association britannique de football n’obligent les clubs à respecter des normes environnementales ou même à publier leur empreinte carbone.
FRANCE24