«Il faut gagner du temps pour accumuler des réserves et lancer une contre-offensive, qui n’est pas loin», a déclaré le commandant des forces terrestres ukrainiennes.
Les Russes se rapprochent du centre de Bakhmout mais perdent beaucoup d’hommes selon un porte-parole militaire ukrainien ; l’armée ukrainienne prépare sa contre-offensive ; au moins trois morts et deux blessés dans une frappe russe à Kherson… Le Figaro fait le point sur la guerre en Ukraine, ce dimanche 12 mars.
L’armée ukrainienne prépare une contre-offensive face à l’avancée russe
L’armée ukrainienne continue ce dimanche de défendre Bakhmout, avec l’objectif de «gagner du temps» dans cette ville de l’est de l’Ukraine dont Moscou tente de s’emparer depuis l’été au prix de lourdes pertes.
«Les vrais héros sont les défenseurs qui tiennent le front de l’Est sur leurs épaules», a salué le commandant des forces terrestres ukrainiennes Oleksandre Syrsky. «Il faut gagner du temps pour accumuler des réserves et lancer une contre-offensive, qui n’est pas loin», a-t-il encore dit, cité samedi par le service de presse de l’armée, sans donner plus de précisions sur cet assaut potentiel.
L’armée ukrainienne a affirmé dimanche que «15 localités dans la zone de Bakhmout avaient essuyé des tirs russes la veille, signe de l’intensité des combats actuellement dans la zone.
Les Russes proches du centre de Bakhmout, affirme le patron de Wagner
Le ministère britannique de la Défense a précisé qu’«au cours des quatre derniers jours», le groupe paramilitaire russe Wagner avait «pris le contrôle de la plus grande partie de l’est» de Bakhmout. «Les forces ukrainiennes contrôlent l’ouest de la ville et ont démoli des ponts-clés au-dessus de la rivière» qui la traverse, a souligné ce ministère.
Evguéni Prigojine, le patron du groupe Wagner, a revendiqué une nouvelle progression de ses hommes qui s’y battent en première ligne à Bakhmout. «C’est le bâtiment de l’administration municipale, le centre administratif de la ville», a-t-il déclaré samedi, pointant du doigt, du toit d’un bâtiment, un autre édifice, en guise d’illustration de cette avancée.
«C’est à un kilomètre deux cent», «C’est la zone, il y a des combats en cours», a-t-il ajouté dans une vidéo diffusée par le service de presse de son entreprise Concord, des propos invérifiables de source indépendante dans l’immédiat.
La Russie a subi plus de 500 morts et blessés en une journée à Bakhmout
Plus de 500 soldats russes ont été tués ou blessés au cours des dernières 24 heures lors de la bataille pour la ville de Bakhmout, a déclaré samedi un porte-parole militaire ukrainien.
Serhiy Cherevaty, porte-parole militaire des forces de l’Est, a déclaré que les Russes avaient lancé 16 attaques sur une période de 24 heures, et que 23 affrontements avaient eu lieu à Bakhmout. «Au cours des combats, 221 ennemis ont été tués et 314 ont été blessés à des degrés divers», a-t-il déclaré à la chaîne de télévision du parlement national.
Les commentaires de Serhiy Cherevaty n’indiquent pas clairement s’il se référait aux pertes subies vendredi ou au cours de la période de 24 heures la plus récente. Reuters n’a pas été en mesure de vérifier immédiatement cette affirmation.
Au moins trois morts et deux blessés dans une frappe russe à Kherson
Des enquêteurs de la police inspectent un cratère d’obus laissé par une frappe militaire russe sur le parking d’un supermarché
Au moins trois personnes ont été tuées et deux autres blessées dans une frappe russe à Kherson, dans le sud de l’Ukraine, ont annoncé samedi les autorités, deux jours après des tirs d’artillerie meurtriers.
«On a appris que trois personnes avaient été tuées et deux blessées sur le site d’une attaque ennemie sur l’autoroute (qui relie) Mykolaïv à Kherson», a indiqué sur Telegram Oleksandre Prokoudine, le chef de l’administration militaire régionale de Kherson. «Le travail des secours se poursuit» sur place, a-t-il ajouté.
Le nucléaire français «sous emprise » de la Russie, dénonce Greenpeace
Greenpeace a affirmé samedi que la filière nucléaire française était «sous emprise» de la Russie, qui contrôle selon l’ONG plus de 40% des importations d’uranium naturel en provenance du Kazakhstan et d’Ouzbékistan, et un tiers de celles d’uranium enrichi.
En 2022, année de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, «près de la moitié de l’uranium naturel importé en France provenait du Kazakhstan et d’Ouzbékistan», 43% exactement, a souligné Greenpeace dans un rapport publié deux jours avant le début de l’examen par l’Assemblée nationale d’un projet de loi visant à accélérer la construction de nouveaux réacteurs nucléaires.
Or, selon l’ONG, «la quasi-totalité de l’uranium naturel en provenance du Kazakhstan, et une partie considérable de celui venant d’Ouzbékistan, passent entre les mains (du monopole russe du nucléaire civil, NDLR) Rosatom qui contrôle le transport de toutes les matières nucléaires transitant sur le sol russe», via des convois ferroviaires jusqu’au port de Saint-Pétersbourg, puis des cargos jusqu’en France.
AFP