La carte SIM, c’est (presque) du passé. Il va falloir s’habituer à voir des smartphones sans aucun tiroir pour installer la fameuse carte et pour cause, celle-ci est de plus en plus remplacée par sa version électronique. Et l’intégration est loin d’être terminée.
Dans un smartphone, la place est comptée et les constructeurs cherchent constamment à miniaturiser des composants pour intégrer une batterie plus grande ou de nouveaux capteurs innovants. Et tout y passe, y compris la carte SIM ! Il y a déjà eu un pas de géant fait en 2012, lors du passage entre la Micro-SIM et la Nano-SIM.
Désormais, l’heure est clairement à l’eSIM, ou SIM électronique, qui n’est autre qu’une puce soudée à la carte-mère. De plus en plus de smartphones contiennent une eSIM mais les constructeurs qui ont osé franchir le pas et supprimer purement et simplement le tiroir physique de la carte SIM au profit de l’eSIM sont très peu nombreux.
Une carte SIM intégrée à même la puce du smartphone
Parmi ces constructeurs, on en compte toutefois un qui pèse très lourd : Apple ! Aux États-Unis, les iPhone 14 et 14 Pro n’embarquent plus que des eSIM et nul doute que c’est ce qui attend l’Europe, sûrement avec l’iPhone 15 attendu cet automne. Mais malgré sa nouveauté, l’eSIM connait déjà son successeur : il s’agit de l’iSIM ! La « SIM intégrée » prend place directement dans la puce du smartphone.
Pour les constructeurs, c’est de l’espace supplémentaire gagné (c’est particulièrement important pour les petits objets connectés comme les montres), ainsi qu’une réduction des coûts de construction et de logistique, sans oublier des capacités plus importantes : l’iSIM peut en effet tirer profit directement de la puce. Charge aux fabricants de développer de nouvelles fonctionnalités autour de cette technologie.
L’iSIM existe déjà : Qualcomm et Thales l’ont insérée dans la Snapdragon 8 Gen. 2 ! Et le composant a reçu le feu vert de la GSMA, l’association de l’industrie des télécommunications qui regroupe l’ensemble des opérateurs.
Ces derniers bénéficieront du même accès à l’iSIM qu’à l’eSIM, les abonnements peuvent donc être gérés à distance. « Parallèlement à l’eSIM de plus en plus populaire, l’iSIM 5G de Thales offre aux fabricants d’appareils et aux opérateurs mobiles une liberté encore plus grande.
Cela leur permet d’offrir à leurs clients une connectivité sans fil, sans effort et une offre de services toujours plus intéressante et accessible », explique Guillaume Lafaix, vice-président des solutions intégrées chez Thales.
Cette technologie a donc de quoi séduire non seulement les opérateurs, mais aussi les constructeurs. Reste maintenant à savoir ce qu’en penseront les utilisateurs dont certains regretteront peut-être la flexibilité qu’offrait la bonne vieille carte SIM. D’après Kaleido Intelligence, ce sont 300 millions d’iSIM qui devraient être en circulation d’ici 2027, soit 19 % de toutes les expéditions eSIM.
Thales