« La Chine et les États-Unis peuvent et doivent coopérer », a appelé lundi le nouveau Premier ministre chinois Li Qiang. Lors de sa première conférence de presse depuis sa nomination, il a dénoncé « l’encerclement » et la « répression » de son pays par Washington.
Le nouveau Premier ministre chinois Li Qiang a dénoncé lundi 13 mars « l’encerclement » et la « répression » de son pays par les États-Unis, dans un contexte de tensions exacerbées avec la première puissance mondiale.
« La Chine et les États-Unis peuvent et doivent coopérer. Si nous coopérons, nous pouvons accomplir de grandes choses », a affirmé devant la presse Li Qiang, ajoutant que « l’encerclement et la répression ne sont pas une solution ».
Il y a une semaine, le président chinois Xi Jinping avait lui aussi parlé en ces termes des tensions géopolitiques avec Washington, lors d’une session parlementaire à Pékin.
Bataille autour des semi-conducteurs
La Chine et les États-Unis se livrent une féroce bataille pour la fabrication des semi-conducteurs, ces composants électroniques indispensables au fonctionnement des smartphones, des voitures connectées mais aussi d’équipements militaires. Au nom de la sécurité nationale, Washington a multiplié ces derniers mois les sanctions à l’encontre des fabricants de puces chinois.
Les deux puissances s’opposent par ailleurs sur d’autres dossiers – Taïwan, le traitement des musulmans ouïghours, le commerce ou encore Hong Kong.
Sur fond de tensions avec Washington, Xi Jinping a de nouveau souligné lundi la nécessité de renforcer la sécurité nationale. « La sécurité est le fondement du développement, tandis que la stabilité est une condition préalable à la prospérité », a affirmé Xi Jinping à l’occasion de son premier discours depuis sa reconduction vendredi à la tête de la Chine.
« Grande muraille d’acier »
À cette fin, il est nécessaire de « promouvoir pleinement la modernisation de la défense nationale et des forces armées, et de faire de [l’armée] une Grande muraille d’acier qui protège efficacement la souveraineté nationale, la sécurité et les intérêts du développement », a insisté Xi Jinping dans un discours prononcé lors de la clôture de la session annuelle du Parlement.
Le président chinois a par ailleurs fustigé les « forces extérieures » qui s’ingèrent dans le dossier taïwanais. Le pouvoir communiste considère l’île comme une province de la Chine qu’il n’a pas encore réussi à rattacher au reste du territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise (1949).
La Chine désapprouve le rapprochement à l’œuvre ces dernières années entre les autorités taïwanaises et les États-Unis, qui fournissent depuis plusieurs décennies à l’île un soutien militaire face à Pékin.
AFP