La vice-présidente américaine Kamala Harris va se rendre entre la fin mars et début avril au Ghana, en Tanzanie et en Zambie, a annoncé lundi la Maison Blanche, à la suite d’un sommet États-Unis-Afrique qui s’est tenu à Washington fin 2022.
« Ce voyage renforcera les partenariats des États-Unis en Afrique et fera progresser nos efforts communs en matière de sécurité et de prospérité économique », a déclaré la porte-parole de la vice-présidente, Kirsten Allen.
A Accra, Dar es Salaam et Lusaka, Kamala Harris doit rencontrer les présidents des trois pays pour notamment « discuter des priorités régionales et mondiales, notamment notre engagement partagé en faveur de la démocratie, d’une croissance inclusive et durable, de la sécurité alimentaire » et de la guerre en Ukraine, selon le communiqué.
Elle prévoit de se rendre au Ghana du 26 au 29 mars, puis en Tanzanie du 29 au 31 mars et enfin en Zambie les 31 mars et 1er avril. Mme Harris a un lien personnel avec le troisième pays de son itinéraire. Son grand-père maternel a travaillé en Zambie il y a de nombreuses années et elle lui a rendu visite lorsqu’elle était jeune fille.
La vice-présidente démocrate se rendra sur place après une visite en février de Jill Biden, l’épouse du président, dans la Corne de l’Afrique, où elle avait notamment évoqué la sécheresse record et les questions agricoles et alimentaires.
Kamala Harris doit ainsi, selon la Maison Blanche, travailler afin de soutenir « la résilience et l’adaptation climatique » dans la région. En plus de rencontrer les présidents de chacun des trois pays, elle prévoit de s’entretenir avec « de jeunes dirigeants, des représentants du monde des affaires, des entrepreneurs et des membres de la diaspora africaine », a précisé Kirsten Allen.
Ce déplacement intervient à la suite d’un sommet sur l’Afrique qui s’est tenu en décembre à Washington, pendant lequel le président Joe Biden a plaidé pour créer un vaste partenariat avec l’Afrique, et au moment où les Etats-Unis cherchent à affirmer leur présence sur le continent face aux investissements chinois.
Le président avait alors promis de se rendre en Afrique subsaharienne, possiblement dès 2023, ce qui serait la première visite à ce niveau depuis Barack Obama qui s’était rendu au Kenya et en Ethiopie en 2015.
Bien que la concurrence entre les États-Unis et la Chine ait été la toile de fond d’une grande partie de la politique étrangère américaine, l’administration démocrate tente de calibrer son approche de l’Afrique afin que les dirigeants du continent n’aient pas l’impression d’être pris au milieu d’une compétition géopolitique.
Un haut fonctionnaire de l’administration a souligné que la Maison-Blanche souhaitait présenter un « programme positif » qui tienne compte des préoccupations concernant la Chine et des répercussions de la guerre menée par la Russie en Ukraine, mais qui ne soit pas dominé par ces préoccupations.
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