Un condamné s’est échappé. Un homme de 55 ans incarcéré à la prison de Mauzac, en Dordogne, a fui le centre de détention lundi 13 mars en début d’après-midi, rapportent France bleu Périgord et Sud-Ouest. Mais loin d’une grande évasion, il est simplement parti… à pied.
Philippe Dubois, condamné à 28 ans de réclusion pour assassinat et séquestration dans la célèbre affaire des « disparus de Gairaut », aurait profité de la pause de midi pour se faire la belle. L’homme était présent lors des activités du matin, et les surveillants se sont rendu compte vers 12 h 30 qu’un détenu manquait à l’appel, d’après l’AFP.
« Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour le retrouver », a assuré le parquet de Bergerac en charge de l’enquête lundi. Ce mardi, « les recherches s’intensifient pour localiser et interpeller » et « identifier les éventuelles complicités dont il a pu bénéficier », précise la même source à Franceinfo.
Incarcéré en prison semi-ouverte
Cette évasion a été possible en raison du caractère bien particulier de la prison de Mauzac : il s’agit d’un centre de détention semi-ouvert, dans lequel des prisonniers condamnés lourdement et en fin de peine terminent leur détention, dans le but de faciliter leur réinsertion.
Philippe Dubois, arrivé dans ce lieu il y a dix mois après avoir été incarcéré à la prison d’Eysses dans le Lot-et-Garonne, suivait depuis février une formation en travaux horticoles et rentrait dormir à Mauzac, précise l’AFP qui cite le parquet. Il avait bénéficié d’une réduction de peine et devait sortir en mai 2026, ajoute Sud-Ouest.
En prison depuis 2002, il avait été condamné à perpétuité, puis à 28 ans de réclusion en appel, pour l’assassinat avec deux complices de sa propriétaire et du fils de celle-ci à Nice. Leurs corps avaient été retrouvés un an plus tard. L’accusé, qui niait fermement les faits, avait été défendu par Éric Dupond-Moretti, l’actuel garde des Sceaux.
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