Selon l’OMS, l’Office mondial de la santé, en France, 1 décès sur 10 est lié à l’environnement. Au niveau mondial, ce serait un quart des morts infantiles qui y trouveraient leurs origines.
Les menaces sont multiples : qualité de l’air, qualité des sols, sites contaminés. En France, un récent scandale a touché certaines écoles, pointées du doigt pour leurs problèmes de pollution intérieure.
Quels sont donc les endroits les plus touchés sur notre territoire ? D’où vient cette pollution ? Quelles sont les villes les plus polluées en France en 2018 ?
Le présent dossier vous propose un tour d’horizon des menaces qui pèsent sur nos villes, et des moyens de se protéger et d’agir.
Les villes les plus polluées en France en 2019
Quelles sont alors les villes les plus polluées de France ? Le classement sera évidemment arbitraire : la qualité de l’air, de l’eau et des sols est prise en compte, mais quelle est finalement le plus important ?
Les cinq villes qui sont en tête de ce podium subissent différents types de pollutions, mais on les retrouve de façon récurrente [1]
1 – Lyon Villeurbanne
Avec 2 millions de m2 de friches industrielles contaminées au plomb, au chrome ou aux hydrocarbures, les sols sont fortement pollués : on dénombre 66 sites classés pollués dont certains dangereux. Lyon est concernée par les récents procès établis par l’Union Européenne.
Ceux-ci visent les villes françaises où les seuils de particules ont atteint des limites critiques. Elle a connu plusieurs épisodes de pics de pollution en 2017 malgré certaines mesures. Par endroit, on retrouve également des traces d’arsenic et de fort taux de nitrates dans l’eau.
On peut également citer, dans la métropole, la ville de Villeurbanne qui compte 34 sites pollués. Avec 140 000 habitants, elle atteint des seuils critiques en ce qui concerne les taux de dioxyde d’azote et de particules PM10.
Non loin de là, la vallée de l’Arve est connue pour être l’un des endroits les plus pollués de France, en partie du fait de sa situation géographique, et du chauffage au bois très utilisé en hiver qui représente près de 80% des émissions de particules.
2 – Marseille
Marseille et Paris se disputent souvent la tête du classement concernant la qualité de l’air. Avec 50 sites sensibles, 2 sites classés Seveso, c’est-à-dire dangereux en cas d’accident, Marseille, en plus d’une pollution classique liée au transport routier, connaît de forts taux de pollution liés au transport maritime, sans compter les incidents liés aux carburants. C’est elle qui enregistre le plus fort taux de particules fines dans l’air.
On pourrait croire que Paris la devance, mais le climat est aussi en cause : les températures élevées ont tendance à augmenter le taux de pollution dans l’air. Sans oublier la brise marine qui renvoie les pollutions à l’intérieur des terres.
Les transports en communs sont assez peu développés dans la capitale phocéenne : une unique ligne de bus électrique, aucune mesure incitative en cas de pic de pollution avérée : ni vignette, ni circulation différenciée.
Il est vrai que certains trajets sont difficiles à détourner, notamment pour acheminer les marchandises jusqu’au port.
Les vignettes Crit’air devraient toutefois faire rapidement leur apparition.
3 – Paris
Première ville française en ce qui concerne les sites de déchets radioactifs, Paris est bien évidemment dans ce classement.
Selon les études d’Air’Parif, la grande majorité des problèmes de qualité de l’air viennent du trafic routier. 39% de la pollution aux particules vient d’ailleurs : les particules sont aussi emportées par le vent.
La plus récente étude de l’OMS la classe première ville française polluée en matière de qualité de l’air, et 17e ville à l’échelle du monde.
Alors que le seuil réglementaire de PM10 s’élève en France à 20 μg/m3 -microgramme par mètre cube- la concentration enregistrée en 2015 dans la capitale est de 35 μg/m3
4 – Roubaix
La pollution de certains sites de la ville de Roubaix vient de son passé lié au textile industriel.
Au-delà de ces 38 sites contaminés au plomb et aux hydrocarbures, les taux de particules fines dans l’air sont également au-dessus des normes.
C’est à Roubaix et dans les Hauts-de-France qu’ont éclaté de récents scandales concernant des écoles contaminées.
On note aussi des problèmes de qualité de l’air dans des villes comme Lens ou Douai.
5- Strasbourg
Avec 40 sites pollués, Strasbourg, située dans la partie Est fortement industrialisée du pays, enregistre de plus des forts taux de particules fines et de dioxyde de carbone dans l’air.
Ces émissions sont en majeure partie dues aux véhicules diesels et au trafic routier.
Malgré un recul général de la pollution de l’air, la ville connaît toujours plusieurs pics de pollution chaque année.
Une alerte téléphonique a d’ailleurs été mise en place pour prévenir à temps la population.
Les problèmes de pollution y concernent essentiellement les grands axes routiers.
Pour les populations vulnérables – nourrissons, jeunes enfants, personnes âgées, personnes souffrant de pathologies cardiaques ou respiratoires
✓ Eviter de pratiquer des activités sportives, surtout intensives, que ce soit en plein air ou dehors (l’air circule)
✓ Si une gêne respiratoire ou cardiaque apparaît, consulter un médecin
✓ Sortir un peu moins souvent si les symptômes sont moins marqués en intérieur
✓ Eviter les axes routiers, au début et à la fin de la journée soit aux heures de pointe
✓ Remettre au lendemain les activités demandant trop d’effort
Pour les autres
✓ Eviter l’effort physique intense
✓ La pratique d’activités sportives modérées comme le vélo n’est pas un problème
✓ Aérer son intérieur : éviter le tabac, les produits d’entretien, les bougies parfumées…
✓ Aérer son véhicule pour y limiter l’accumulation de polluants
6- Lille
Si les 5 premières places du classement ne laissent planer aucun doute, il est ensuite difficile de départager les villes selon que l’on donne plus ou moins d’importance à la pollution de l’air ou à la présence de sites contaminés.
La métropole Lilloise vient dans notre classement : déjà pour des problèmes avérés de pollution de l’air, mais aussi pour la présence de sites et sols pollués.
Une vingtaine d’écoles et de crèches sont potentiellement concernées. Les problèmes de pollution de l’air restent aussi présents : au moment où cet article est rédigé, la cité connaît un épisode de pic de pollution qui entraîne, notamment, des limitations de vitesse et la limitation de certaines activités.
Ce phénomène est accentué par des températures estivales relativement élevées
7- Nice
On pourrait croire que les villes du sud, plus éloignées des zones industrielles historiques, sont épargnées.
Mais le climat joue en leur défaveur, et les jours de dépassement des seuils réglementaires y sont nombreux.
Le soleil tape fort, le trafic est intense, et bien que le mistral se charge de nettoyer l’air, les problèmes de pollution persistent.
Les taux restent corrects en raison de l’absence d’industrie, mais ce sont les atouts de la ville qui jouent en sa défaveur.
Le temps favorise la présence de particules, l’absence de vents forts empêche leur dispersion, et certaines pollutions viennent de loin. En plus de ce phénomène, tout le trafic reste concentré sur le littoral, ce qui concentre les sources de pollutions.
8- Grenoble
La ville de Grenoble est connue pour son air pollué : elle n’est pourtant pas dans la tête du classement et reste loin derrière Paris ou Marseille.
C’est surtout sa situation géographique qui fait que la pollution stagne dans la vallée, mais la situation a tendance à s’améliorer au fil des années, notamment grâce à une politique de lutte contre la pollution.
Avec une trentaine de sites pollués, la question de la qualité des sols est au centre de la politique de la ville, qui a mis en place une cartographie de ses anciens sites industriels, afin de s’adapter et de prévoir les risques.
9- Reims
Elle est aussi concernée par la décision de justice de la Cour Européenne envers la France pour de trop forts taux de pollution dans l’air : des mesures commencent à se mettre place, notamment du fait de l’apparition d’épisodes de pics de pollutions aux particules PM10.
Là aussi, certains établissements scolaires connaissent des problèmes de pollution des sols : des opérations de dépollution ont déjà été lancées.
Les taux de PM10 dans l’air restent largement supérieurs à la moyenne nationale. Et la qualité des eaux est aussi amoindrie par la présence de nitrates.
10- Le havre
La ville du Havre vient clore ce classement. L’air qu’on y respire est plutôt de bonne qualité, mais ici les problèmes de pollution concernent surtout les zones portuaires et les zones industrielles, ainsi que les sites contaminés.
Au niveau de la pollution de l’air, les seuils sont dépassés pour le dioxyde d’azote, les particules fines, mais aussi le dioxyde de souffre et l’ozone. Sans oublier, au bord de la mer, les récents problèmes de décharges sauvages.
Partagez cette image sur votre site
On ne peut pas garantir qu’une ville sera vierge de toute pollution, mais certaines villes sont connues pour leur air un peu plus respirable. En voici quelques-unes :
✓ Vannes
Ce serait la ville la moins polluée de France. On sait surtout que les taux de souffre, de dioxyde d’azote, et de particules fines, y sont relativement bas. Les pics de pollution y sont plutôt rares.
✓ Limoges
La qualité de l’air à Limoges est bonne près des ¾ de l’année.
✓ Brest
On ne compte qu’une vingtaine de jours où l’air est jugé mauvais, généralement l’hiver.
✓ Pau
Hormis l’été où la situation géographique de la ville, au chevet des Pyrénées, génère des pics de pollution, vous pouvez y faire le plein d’air frais tout le reste de l’année.
✓ Perpignan
Malgré une circulation intense, surtout en centre-ville, l’absence de pollution industrielle place Perpignan dans le classement.
Petit tour d’horizon de nos régions
En matière de qualité des sols, les inégalités sont grandes au sein de la métropole française. Avant de découvrir le classement des villes voici un petit tour d’horizon des régions qui totalisent un grand nombre de sols et sites pollués. En tête :
➔ Le Nord (59)
Région agricole à plus de 70%, au fort passé industriel, la région du Nord compte 497 sites pollués avérés, le chiffre le plus élevé du pays. C’est là aussi qu’ont éclaté de récents scandales concernant des écoles polluées dans la ville de Roubaix.
➔ La Seine-et-Marne (77)
On compte dans ce département 303 sites pollués. Cette pollution est essentiellement industrielle. On peut aussi noter une qualité de l’eau médiocre du fait des nitrates, du mercure et des phosphates que l’on peut y trouver.
➔ La Gironde (33)
La pollution en Gironde provient essentiellement de l’activité viticole et des pesticides. Là aussi, la proximité de certaines écoles avec les vignes commence à poser question.
Certains départements sont au contraire quasiment vierges de tout site pollué : le Cantal, la Creuse, le Gers, ou encore la Lozère.
Ces villes en France ou l’on respire mal
Est-on mieux à la campagne qu’en ville ?
Même si les villes concentrent les industries et les transports, et présentent des taux de pollution élevés, il ne faut pas non plus négliger la pollution des espaces agricoles. La vallée de l’Arve, nichée au cœur des Alpes françaises, serait l’un des endroits les plus pollués de France.
Elle est proche d’un axe de circulation très emprunté, et l’hiver, les habitants s’y chauffent au bois. Les 500 000 poids lourds qui circulent dans la vallée chaque année empêchent les habitants de respirer. Il arrive parfois, dans cette vallée, qu’un pic de pollution s’étale sur plusieurs mois (2)
Cette situation est à l’origine de nombreux problèmes de santé, des insuffisances respiratoires chroniques aux cancers.
En pleine campagne, on subit moins l’influence de la circulation, mais on peut être exposé aux pesticides et polluants agricoles. Sans oublier que les particules fines à l’origine de la pollution de l’air se déplacent.
Dans notre distinction ville/campagne, n’oublions pas non plus le cas des zones industrielles. Elles sont essentiellement situées dans l’est de la France, sans compter que les vents dominants viennent de l’Ouest.
La vallée du Rhône, comme elle a joué un grand rôle dans l’industrialisation du pays, est de façon générale fortement polluée, de même que la basse vallée de la Seine.
La qualité de l’air urbain pose question en France
En tête du podium ? On ne trouve pas celles qu’on aurait imaginées. Ce ne sont pas forcément les grosses métropoles qui enregistrent les plus forts taux de particules fines dans l’air.
Une ville de Seine-Saint-Denis, Pantin enregistre un record en termes de concentration de particules fines dans l’air, avec 36 μg/m3 pour une ville de 55 000 habitants (3)
La deuxième commune de ce classement, située en Seine-et-Marne compte 15 000 habitants. Les problèmes de pollution de l’air s’y ajoutent à de récents scandales en matière d’eau impropre à la consommation.
Toutefois, si on ne retient que les villes de plus de 100 000 habitants, on peut identifier les grandes villes françaises qui s’affichent en tête du classement des airs les plus irrespirables. Selon que l’on mesure les particules PM10 ou PM2.5, le classement bouge un peu, mais on retrouve certaines villes de façon récurrente (4)
N’oublions pas aussi que la pollution aux particules ne reste pas la seule pollution de l’air dont nous pouvons être victimes. Les villes qui enregistrent les plus hauts taux de monoxyde de carbone restent Paris en première place, Toulouse et la ville de Saint-Denis.
Il est donc complexe de faire un classement définitif des villes du pays dont l’air est le plus pollué : cela dépend déjà dans un premier temps du type de pollution que l’on mesure. La situation peut aussi varier d’une année à l’autre.
Mais la principale variable reste le nombre de jours concernés au cours de l’année : c’est la donnée qui importe le plus. Une ville peut être concernée par des pics de pollution passagers dus à certaines activités ou conditions météorologiques.
Elle peut aussi être polluée de façon régulière et persistante. Si l’on prend cette donnée en compte, les villes qui se retrouvent en tête du classement, Marseille, Cannes, et Toulon, se trouvent majoritairement dans le sud-est de la France (5)
Comprendre la pollution
De quoi parle t’on exactement ?
La pollution de l’air est au cœur de l’actualité et fait l’objet d’un récent procès de l’Union Européenne envers la France et de recours fréquents de la part de citoyens. Elle se couple à d’autres problèmes de pollution issus des activités humaines qui peuvent toucher l’eau et les sols.
Chaque jour, environ 14 000 litres d’air transitent par nos voies respiratoires. Et on retrouve dans cet air des menaces invisibles. Elles sont issues des activités industrielles, agricoles, du secteur du transport, mais aussi des installations de combustion, des activités domestiques, ou encore du tabagisme.
Selon l’organisation mondiale de la santé, près de 500 villes françaises dépassent les limites de concentration de particules fines dans l’air. Dans le monde, plus de 9 personnes sur 10 vivraient avec un air pollué, du moins chargé en particules fines PM10 et PM2,5.
Les morts causés par la pollution de l’air se comptent par millions, du fait à la fois la pollution de l’air extérieur issue essentiellement des activités industrielles et du trafic, et de la pollution de l’air intérieur. C’est un grand nombre d’accidents vasculaires cérébraux, de pathologies respiratoires, de maladies pulmonaires ou encore de cancers.
Quelles sont les causes de la pollution?
La pollution aux particules fines, première responsable de nombreuses pathologies respiratoires, vient surtout des secteurs de l’industrie, des transports et de l’agriculture, et de la production des centrales électriques à charbon.
On oublie souvent la qualité de l’air intérieur : chez nous, au bureau, et même à l’école. Cette qualité peut se voir affectée par l’utilisation d’appareils à combustion, les activités humaines type tabagisme ou l’utilisation de produits ménagers, mais peut aussi directement venir des matériaux de construction et du matériel d’ameublement.
Les PM, ou particules en suspension, sont de petites particules qui sont transportées par l’air et qui entrent au cœur des poumons et des voies respiratoires. Elles seraient à l’origine de plus de 40 000 décès par an en France[7].
On les classe selon leur taille : chaque particule possède ainsi un seuil réglementaire, au-delà duquel la situation commence à être dangereuse pour la santé humaine.
Les particules fines, et essentiellement les PM10, s’accumulent sur le territoire. La mauvaise qualité de l’air serait la troisième cause de mortalité en France, derrière le tabac et l’alcool.
D’après la Cour des comptes[8], 60% de la population serait concernée en France, particulièrement en hiver quand le temps est froid et sec. C’est là que l’air ne se renouvelle pas et que les particules stagnent dans l’air puis s’infiltrent dans nos poumons.
Hormis les particules fines, les organismes de contrôle surveillent d’autres substances : le dioxyde d’azote, issu des transports et de la combustion ; le dioxyde de soufre, libéré par les usines ; et l’ozone, résultats de diverses réactions chimiques sous l’effet des rayons ultraviolets.
Météo et changement climatique
Les conséquences du changement climatique sur la pollution sont à première vue imperceptibles. Mais certains liens avérés ont déjà été établis.
Déjà, une hausse des températures implique une utilisation plus accrue des climatiseurs, réfrigérateurs, et autres appareils responsables de la pollution intérieure.
Les particules fines et le monoxyde de carbone en suspension dans l’atmosphère peuvent aussi être à l’origine d’une multiplication des feux de forêt.
De nouvelles migrations végétales pourraient provoquer des allergies aux pollens pour des populations qui n’y étaient jusque-là pas exposées. L’air qui nous entoure risque encore de changer.
Le temps qu’il fait dehors affecte également la qualité de l’air : selon qu’il fasse chaud ou froid, qu’il y ait du vent ou non, des précipitations ou aucune.
Chaque condition météorologique aura un effet différent sur les pollutions : elles vont soit se disperser, soit se concentrer sur un espace. Si le vent est faible et le temps calme, les polluants vont par exemple difficilement se disperser et rester au niveau du sol.
Pollution des eaux, pollutions des sols : effets et conséquences
N’oublions pas aussi que l’air n’est pas le seul à être affecté par les activités humaines. L’eau, bien vital, est particulièrement menacée par diverses substances chimiques.
Des nitrates, des phosphates, des métaux lourds comme le plomb qui sont issus de l’agriculture ou de l’industrie, ou encore des hydrocarbures.
Pour certaines substances, notamment les perturbateurs endocriniens et les traces de médicaments, on évalue même difficilement les effets réels sur la santé à long terme.
Cela, en ville, peut s’ajouter au mauvais entretien des canalisations qui aggrave le risque sanitaire. Certaines eaux ne sont plus potables, dans d’autres, on ne peut plus se baigner. Les risques concernés sont différents selon les types de pollutions.
Les symptômes à long terme dépendent surtout de la dose et de la durée d’exposition. Le plomb est à l’origine du saturnisme. Les hydrocarbures, les nitrates, ou encore l’arsenic sont cancérigènes.
A court terme, les troubles sont plutôt d’ordre infectieux. Des troubles bénins type troubles digestifs et mycoses ; et des troubles plus sérieux comme la légionellose ou l’hépatite. Les nitrates, par exemple, sont retrouvés dans des concentrations supérieures aux seuils réglementaires dans de nombreux points du territoire du fait de l’activité agricole et à l’usage d’engrais.
Ceux-ci causent deux soucis majeurs : ils modifient l’équilibre biologique des milieux aquatiques à cause du phénomène d’eutrophisation, et ils sont toxiques pour l’Homme.
Ils deviennent toxiques au-delà d’un certain seuil car ils sont convertis en nitrites, via des bactéries présentes dans l’organisme. Avec ce phénomène, le sang n’est plus capable de transporter assez d’oxygènes jusqu’aux cellules : c’est un danger qui affecte particulièrement les populations fragiles comme les nourrissons.
Pour les adultes, ils sont dangereux car couplés à certains pesticides ils forment un véritable cocktail cancérigène.
Agir et se protéger
Transports en commun et covoiturage
Pour les petits ou les longs trajets, je privilégie les solutions collaboratives : trop de voitures sillonnent le pays avec un seul passager à bord. J’observe donc les solutions qui s’offrent à moi : train, bus, covoiturage…
Vélo, marche : 0 émissions pour les petites distances
Il est prouvé qu’en zone urbaine, le vélo reste le moyen de transport le plus rapide pour un trajet de moins de 5 kilomètres. Un européen sur deux prendrait son véhicule pour effectuer des trajets de moins de 3 kilomètres.
Le problème, c’est que ces petits trajets effectués avec le moteur à froid émettent énormément de pollutions.
Je prends quand même la voiture ? Mais en éco conduite
L’éco conduite est une façon de conduire qui permet d’économiser le carburant et donc de réduire les émissions de polluants. Il s’agit de conduire en souplesse, de respecter les limitations de vitesse.
En clair, de ne pas conduire de façon brusque et agressive. Il est aussi impératif d’avoir un véhicule réglé et entretenu.
Les règles d’or pour se prémunir de la pollution
Pour te protéger tu t’informeras
De la même façon que l’on consulte la météo le matin, on peut consulter l’indice de pollution du jour, que ce soit sur le web, à la radio, ou à la télévision.
Les prévisions permettent de limiter les activités trop intenses en cas de pic de pollution, notamment pour les personnes fragilisées.
Au niveau du web, on peut consulter pour chaque région le site Prév’air, ou Airparif. De plus en plus d’applications comme Plume air Report permettent aussi de connaître en temps réel l’indice de qualité de l’air.
Adepte des transports en communs tu seras
En cas d’épisode sévère de pollution, les particules néfastes s’accumulent dans l’habitacle de votre véhicule. Sans compter que celui-ci est à l’origine même des pollutions.
On privilégie alors le tram, le bus, le vélo et les autres modes doux de transports urbains pour les petits trajets ; le covoiturage et le train pour les longs trajets.
Et si vraiment vous souhaitez prendre votre véhicule, prenez d’autres passagers en covoiturage et n’oubliez pas l’éco conduite.
En pleine nature du sport tu feras
Comme on l’a dit, il est conseillé d’éviter les activités physiques trop intenses en cas de pic de pollution.
En effet, quand on pratique un effort, les bronches sont ouvertes et aspirent beaucoup plus d’air : on est plus vulnérable et plus exposé. Alors, si vous souhaitez courir ou faire du sport, préférez partir en zone naturelle.
Un véhicule qui consomme peu tu favoriseras
Lors de l’achat d’un véhicule, renseignez-vous sur son émission de CO2 grâce son étiquette. Une étiquette verte, c’est moins de 100 grammes de CO2 par kilomètre parcouru.
Une étiquette rouge, c’est plus de 250 grammes de CO2 par kilomètre parcouru. On peut favoriser les véhicules électriques : sans oublier que le mix électrique du pays favorise l’énergie nucléaire.
Pour les trajets courts, elle reste idéale ; un véhicule hybride sera plus adapté aux longs trajets.
De la qualité de l’air tu te préoccuperas
On néglige souvent la pollution de l’air intérieur, alors que les impacts sur la santé sont identiques. Aérez régulièrement votre intérieur pour éviter que le CO2 et les polluants issus des produits d’entretiens, et des revêtements, ne s’accumulent. Vous pouvez le faire deux fois par jour une dizaine de minutes au minimum.
Les plantes dépolluantes peuvent aussi être une bonne solution : cactus, lierre, ou plantes grasses.
Evitez aussi les produits d’entretien toxiques, à base de solvants et de composés chlorés. Des solutions plus naturelles existent : le vinaigre blanc, le bicarbonate de soude, ou encore le savon noir.
Des antioxydants tu consommeras
Pourquoi c’est important ? L’organisme transforme la quasi-totalité de l’oxygène que l’on respire, hormis une petite quantité de molécules appelées les radicaux libres.
La pollution accentue ce phénomène, et accélère le vieillissement cellulaire. Manger des aliments antioxydants permet de renforcer ses défenses immunitaires face à ce problème.
On pense aux petits fruits type myrtilles, baies de goji, pruneaux, ou encore les fraises et les framboises, mais aussi aux légumes comme les poivrons et les brocolis.
En conclusion
Que conclure de ce classement ? On ne peut pointer une ville du doigt comme étant une mauvaise élève : les particules sont mobiles, les pollutions se dispersent, et le problème se généralise à l’échelle mondiale. Inutile également de paniquer face à ses données : l’idée est d’adopter un comportement responsable et de prendre conscience du problème.
De nombreuses politiques et mesures sont mises en place, et permettent déjà certaines améliorations.
Ajoutons que même si nos villes dépassent les seuils réglementaires, et que la France a fait l’objet d’une récente condamnation qui devra aboutir sur de nouveaux efforts, nous restons favorisés en comparaison d’autres pays du monde où l’air est absolument irrespirable, en Arabie Saoudite, au Nigeria, ou encore au Pakistan.
bonheuretsante